MiniBigForest : des arbres dans la ville


Association nantaise d’intérêt général présente depuis deux ans en Gironde, MiniBigForest implante des forêts en milieu urbain. Une initiative dont l'objectif est tant de lutter contre le réchauffement climatique que de recréer du lien social.

mains autour d'un jeune plantAmélie Carles

Créée en 2018 et implantée depuis deux ans en Gironde, l'association MiniBigForest a déjà planté 4000 arbres sur le territoire girondin et presque 40 000 au plan national.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/06/2024 PAR Emmanuelle Diaz

C’est une méthode qui a fait ses preuves. Développée par le botaniste japonais Akira Miyawaki dans les années 70, elle vise à recréer des micro-forêts naturelles, y compris sur des sols très dégradés. Et donc notamment sur des sites industriels ou en milieu urbain. Le principe ? Une étude et un amendement (enrichissement) du sol, puis une plantation très dense d’essences natives du lieu (un arbrisseau, un arbuste et un arbre par mètre carré) qui favorise une succession écologique et donc une croissance plus rapide.

« On crée ainsi des forêts 200 m2 à 3000 m2 à haut potentiel de biodiversité, 30 fois plus denses que les plantations traditionnelles et qui deviennent autonomes en trois ans contrairement à une forêt dite de sélection naturelle pour qui cela prendrait entre 10 et 40 ans. Car il y a des potentiels de résilience très importants avec cette méthode là », explique Paul-Antoine Evain, bénévole et ambassadeur MiniBigForest Aquitaine.

Des arbres pour créer du lien social

Autre intérêt de la démarche : l’implication de bénévoles pour la plantation et le suivi des plantes. « En réalité, le vrai bénéfice de MiniBigForest, il est humain et passe par la sensibilisation et la pédagogie qu’il y a derrière toutes les actions. Que ce soit avant la plantation, grâce à des ateliers dans les écoles ou les entreprises, mais aussi pendant et après la plantation, dans la phase d’observation des forêts. Composter et planter des arbres, ça a encore plus de sens si on implique en plus les voisins, les familles et les professionnels du coin. Car là, on a un vrai projet en commun. C’est un prétexte dont on a besoin, surtout en ce moment, pour refaire société », précise-t-il.

Des projets récompensés

Déjà forte de cinq réalisations en Gironde, l’antenne régionale vient de se voir allouer un budget de 15 800€ en tant que lauréate au budget participatif de la Gironde dans les catégories « Ecologie, environnement et développement durable » et « Jeunesse et éducation ». Un financement qui devrait lui permettre de créer deux nouvelles micro-forêts participatives de 300m2.

Le premier projet lauréat ? Une forêt de 600 arbres sur le site industriel de l’entreprise FGE à Pessac. Porté par les salariés et les dirigeants de l’entreprise, il a pour but de rassembler les salariés, voisins, associations et habitants de la ville autour d’un projet participatif écologique avec une plantation prévue en fin d’année.

Le second projet, récompensé de la mention « Coup de cœur des Jeunes »  , implique la plantation d’une mini-forêt de 900 arbres par les collégiens de François Mauriac dans l’enceinte de leur établissement, à Léognan. L’objectif ? Créer un espace de cour rafraîchi et ombragé, tout en offrant l’opportunité d’impliquer les adolescents dans un projet environnemental autour d’une plantation prévue entre novembre 2024 et mars 2025.

Le foncier, nerf de la guerre

« Notre but est d’arriver à un minimum de cinq micro-forêts plantées par an et aujourd’hui, on est clairement dans une période de prospection. L’enjeu pour nous, c’est le foncier », précise Paul-Antoine Evain, dont l’association a été mandatée par Bordeaux Métropole, via un accord cadre, pour démarcher les propriétaires privés et les entreprises et les convaincre des bienfaits du projet. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du projet 1 million d’arbres.

Un vaste programme et un réel enjeu quand on sait que 70% du foncier métropolitain appartient au privé. « Rejoignez-nous, venez voir, suivez-nous sur les réseaux sociaux, adhérez ! On arrive à avoir un écho assez positif des entreprises, encore faut-il qu’elles nous connaissent et nous découvrent », conclut le bénévole dont l’association souhaite gagner en visibilité et recruter sa première salariée d’ici fin 2025.

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