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PUBLIÉ LE 16/05/2012 PAR Nicolas CésarOn attendait la nomination d’Alain Rousset, président de la Région Aquitaine et de Vincent Feltesse, président de la CUB (directeur de la campagne numérique de François Hollande) comme représentants de la Gironde dans ce premier gouvernement Ayrault. Finalement, c’est Michèle Delaunay qui a été nommée. À 65 ans, cette fille du préfet de Gabriel Delaunay, ancien résistant et président du comité départemental de Libération (CDL) de la Gironde, puis préfet de Gironde de 1958 à 1972, accède à de hautes fonctions nationales. Cancérologue responsable de l’unité de dermatologie-cancérologie au CHU de Bordeaux la députée s’est particulièrement intéressée ces dernières années à la question de la dépendance. Elle arrive à ce ministère de la dépendance et des personnes âgées avec un fort intérêt pour ces questions et une bonne connaissance des dossiers. Présidente de la Commission « personnes âgées, handicap, actions de santé » au Conseil général de Gironde, elle est déléguée depuis 2011 à la politique de santé sociale et présidente de la Commission politique de l’âge. Cette socialiste s’est faite connaître du grand public en faisant tomber Alain Juppé en 2007 aux législatives. Femme de caractère, infatigable militante de terrain, Michèle Delaunay a la réputation d’être proche des gens et de savoir manier les joutes verbales, une qualité indispensable en politique au plus haut niveau.
Le problème du cumul des mandats
Malgré ses 65 ans, c’est une « jeune » élue. Elle n’a sa carte au PS que depuis 2002 après avoir accepté d’être la numéro 2 de Gilles Savary, lors des élections municipales de Bordeaux. Dès 2004, elle est partie au combat face à Hugues Martin (UMP) dans la deuxième circonscription, dont elle est aujourd’hui députée. Autre particularité, c’est une « Ségoléniste ». En 2007, elle a activement participé à l’écriture du programme présidentiel de Ségolène Royal, dont elle a rédigé la partie santé. C’était l’une des rares en Gironde à lui afficher encore son soutien après la défaite à la présidentielle de 2007. Aujourd’hui, avec ce ministère, Michèle Delaunay, qui est aussi conseillère générale, pourrait être contrainte de choisir afin de ne pas tomber dans le cumul des mandats. Lorsqu’Alain Juppé a annoncé il y a quelques jours qu’il renonçait finalement à se présenter face à elle aux législatives, elle avait ironisé sur le fait qu’il se soit dit « touché par l’évidence du non-cumul des mandats ». Ce soir, Nicolas Florian, son adversaire UMP se frotte les mains et déclare à son attention : « Ministre ou députée, il faut choisir ! ».
Photo tirée de : http://www.olivier-vinsonneau.com/6-mai-2012/
