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PUBLIÉ LE 11/02/2013 PAR Nicolas César« J’ai été surpris par la rapidité de la décision du pape, même si lors de mes rencontres récentes avec lui, il avait remarqué que le souverain pontife avait « le poids de l’âge », a confié Mgr Jean-Pierre Ricard, l’archevêque de Bordeaux, qui a été fait cardinal en 2006 par le pape Benoît XVI, lors d’une conférence de presse ce lundi 11 février. « Cela a dû jouer dans sa prise de conscience qu’il n’avait plus les forces nécessaires pour faire face à toutes les obligations particulièrement qui sont les siennes », a-t-il ajouté. Une décision lourde de conséquences, qui engage ses susccesseurs. « Il a ouvert la voie pour dire que quand les forces baissent c’est le moment aussi de passer la main. On ne pourra pas l’oublier », a mis en avant l’ancien président de la Conférence des évêques de France.
Une nouvelle ère s’ouvre pour l’Eglise« Sa décision reflète bien sa double approche, croyante et rationnelle. Benoît XVI « n’est pas un homme de pouvoir, mais « un homme de conviction, de services », estime-t-il. Appelé à désigner le futur pape en tant que cardinal, Mgr Ricard a indiqué qu' »on évitera de prendre parmi les plus âgés », car « ce que Benoît XVI a manifesté, c’est que c’est une charge très lourde ». Quel profil pour le nouveau pape ? ‘ »Aujourd’hui on a besoin d’un pape avec un charisme spirituel, qui ait une grande capacité de réflexion, des relations et une connaissance de la situation internationale », estime-t-il. « Il faut que ce soit un intellectuel. Après Benoît XVI on ne peut se passer d’un homme qui a une réflexion sur la foi », a prévenu Mgr Ricard. Selon lui, « au moins une vingtaine » de cardinaux « répondent à ces critères ». A son avis, ce ne sera pas forcément un Européen; cela peut-être un Sud-américain, un Philippin, voire un Africain.
