Métier chercheur: Olivier Herrbach étudie nos comportements au travail


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Métier chercheur: Olivier Herrbach étudie nos comportements au travail

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/02/2008 PAR Charlotte Lazimi

Diplômé d’HEC, école des hautes études commerciales, Olivier Herrbach originaire de Strasbourg a travaillé pendant quatre ans comme auditeur financier au cabinet PriceWaterHouseCoopers.  » J’ai ensuite fait un doctorat de gestion à Toulouse, pendant quatre ans. Ma thèse portait sur la notion de comportement psychologique  » raconte-t-il. Des études dirigées par une ambition, garder le plus longtemps possible le maximum de champs ouverts. «  Le choix d’orientation est toujours aléatoire. J’ai fait un bac C, mais une seule question se posait : Prépa scientifique ou prépa HEC. Je trouvais que les gens d’HEC avaient l’air plus sympas que ceux qui préparaient Polytechnique  » se rappelle-t-il. Olivier Herrbach ne manque pas d’idées à concrétiser. L’une d’elle consiste à étudier les mécanismes d’explication, qu’un individu met en place pour expliquer ce qui lui arrive. En poste à Bordeaux depuis trois ans, Olivier Herrbach continue à travailler avec ses collègues de Toulouse. Classé neuvième au concours de l’agrégation, il souhaitait prendre un poste dans le sud. Son emploi du temps demeure chargé entre ses recherches, les cours qu’il donne et la gestion des stages de ses élèves. Mais, Olivier Herrbach aime ce qu’il fait.  » Il n’y a pas de frontière entre le travail et le hors travail. Mon organisation est libre. C’est un privilège unique «  conclut-il.

Des recherches au coeur de l’actualité
Olivier Herrbach s’intéresse à des notions différentes, comme les émotions, l’identité ou encore la carrière. « On a longtemps considéré que les émotions étaient absentes de la sphère professionnelle, mais elles ont un impact certain sur notre travail » assure-t-il. Il étudie d’ailleurs des problématiques très actuelles, comme la notion de carrière chez les seniors. « En quoi la carrière est-elle différente, d’il y a 20 ou 30 ans ? «  s’interroge-t-il.  » La notion de carrière est aujourd’hui remise en cause. Il y a moins de possibilités de progression dans l’entreprise. Dès lors, quelle mobilité s’offre à nous ? « . Il réfute aujourd’hui la notion d’ascenceur social. « Il fonctionnait il y a cinquante ans, car toutes les places étaient à prendre. Mais ce concept est désormais dépassé » ajoute-t-il « On continue pourtant à en attendre beaucoup. Les mobilités ne sont plus verticales mais horizontales« . Olivier Herrbach effectue aussi des recherches sur la gestion des fins de carrière des seniors. Lorsqu’on l’interroge sur la résonance de son travail dans l’actualité et le succès du slogan  » travailler plus pour gagner plus », il est catégorique :  » La valeur travail ne veut rien dire. On se rend bien compte. Ca ne veut tellement rien dire,que ça veut tout dire à la fois  » s’exclame-t-il. Olivier Herrbach mène de front plusieurs projets. Il étudie par exemple, la notion du cynisme dans l’entreprise ou encore les mécanismes d’identification. « Je cherche à savoir quels mécanismes utilisent des individus pour justifier un travail mal fait au sein de l’entreprise » explique-t-il. Il a encore de nombreuses idées à concrétiser.

Charlotte Lazimi

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