Manifestation anti-nucléaire à Bordeaux


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Manifestation anti-nucléaire à Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/03/2011 PAR Nicolas César

« Centrale nucléaire du Blayais, 30 ans ça suffit ! ». Tels étaient les slogans que l’on pouvait lire sur les banderoles des anti-nuclaires ce mardi en début d’après-midi, place de la Victoire, à Bordeaux. Alors que l’Allemagne vient de prendre la décision de fermer sept réacteurs nucléaires, la France, elle, s’apprête à prolonger la durée de vie de ses centrales. « La catastrophe nucléaire au Japon rappelle que vivre avec cette technologie, c’est vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il y a d’autres risques que les séismes chez nous. En 1999, la centrale du Blayais a été inondée lors de la tempête », a rappelé Stéphane Lhomme, le président de Tchernoblaye et de l’observatoire du nucléaire. Hier, la commission locale d’information nucléaire s’est réunie justement au sujet du fonctionnement de la centrale de Braud-et-Saint-Louis et des risques d’inondations, pour interroger EDF. Depuis la tempête de 1999 et l’inondation du site, la sécurité a été renforcée rendant le site insubmersible, mais selon la commission locale d’information nucléaire, la route qui mène à la centrale reste inondable. En cas de problème la centrale risquerait donc d’être isolée et difficile d’accès pour les secours. Par ailleurs, Europe Ecologie-Les Verts ont interpellé le préfet sur les anomalies constatées début février par l’Autorité de sûreté nucléaire sur plusieurs réacteurs de la centrale. « Il pourrait y avoir un problème de refroidissement », s’inquiète Clément Rossignol vice-président de la CUB Europe-Ecologie Les Verts. « En 1999, avec la montée des eaux, les moteurs prévus pour refroidir la centrale ne se sont pas mis en route, mais heureusement, l’eau s’était arrêtée à temps », souligne l’élu.

La route menant à la centrale du Blayais serait inondable
A l’époque, on était passé très près d’une catastrophe à la centrale de Blaye. De son côté, le réseau « Sortir du nucléaire » exige la fermeture immédiate des 16 réacteurs en service de plus de 30 ans en France et un plan de sortie du nucléaire », a déclaré son porte-parole, François Mativet. L’Hexagone abrite 58 réacteurs nucléaires répartis sur 19 sites, contre 55 au Japon. L’électricité nucléaire représente 78 % de la consommation électrique nationale. Alain Juppé, le maire de Bordeaux et numéro 2 du gouvernement estime, quant à lui, « qu’il faut un débat sur la sureté nucléaire mais dire aux Français qu’on va sortir du nucléaire c’est leur mentir. Je ne suis pas sûr qu’un referendum fasse avancer les choses », a-t-il déclaré à Europe 1. Quoi qu’il en soit, cela pourait relancer les énergies renouvelables, qui, à l’image du photovoltaïque, ont besoin d’un second souffle en France.

                                                                                                                          Nicolas César


Crédit photo : Aqui!

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