L’Université et les collectivités alliées


L’Université de Limoges a signé une convention tripartite avec la Ville de Limoges et la Communauté urbaine. Isabelle Klock-Fontanille, sa présidente revient sur le contenu de ce partenariat

L’Université de Limoges a signé une convention tripartite avec la Ville de Limoges et la Communauté urbaineUniversité de Limoges

L’Université de Limoges a signé une convention tripartite avec la Ville de Limoges et la Communauté urbaine

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 21/09/2022 PAR Corinne Merigaud

L’Université de Limoges a renouvelé et enrichi sa convention qui la lie avec la Ville de Limoges. Cependant, elle a associé Limoges Métropole à différentes actions après une première charte signée voilà cinq ans. Suite au passage en Communauté urbaine en 2019, Limoges Métropole dispose de nouvelles compétences en matière de soutien et d’aide aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche et aux programmes de recherche. Isabelle Klock-Fontanille, président de l’Université nous éclaire sur ce partenariat.

@qui! : Dans quels domaines les compétences de Limoges Métropole ont elles été renforcées ?

Isabelle Klock-Fontanille : Il s’agit de la première convention tripartite que nous avons signée depuis que Limoges Métropole est devenue communauté urbaine le 1er janvier 2019 avec de nouvelles compétences. Nous menons, chaque année un programme d’actions chiffré à 180 000 euros pour 2022 avec un soutien fort à l’entrepreunariat. Limoges Métropole va, par exemple, participer au financement d’un séminaire pour des doctorants « Esprit d’entreprendre » afin de les sensibiliser au monde l’entreprise, aux potentialités de créer et développer un projet. La Communauté urbaine va financer la création d’une bourse pour accompagner cette démarche entrepreneuriale. Le prix de thèse Jean-Claude Cassaing a été reconduit avec une dotation de 3 000 € ciblée sur l’innovation. Limoges Métropole soutient le financement de colloques organisés par l‘Université. En plus de l’innovation, elle cible des filières prioritaires, le traitement de surface, l’électronique, la photonique et la cybersécurité avec une collaboration étroite dans le but de soutenir les entreprises du territoire.


@! : La recherche et à l’attractivité sont des axes importants, comment se traduisent-il ?

I. K-F. : La communauté urbaine apporte son soutien à la recherche appliquée et au développement des entreprises. Il y a, par exemple, un projet de structuration d’une filière viandes locales, l’Université est chargée de compléter les analyses. Deux projets de recherche et de développement vont également être soutenus. La convention comprend un volet attractivité afin d’attirer des étudiants car c’est aussi l’une des problématiques de Limoges Métropole, attirer certes, mais surtout donner envie de rester. Elle soutient des actions pour rendre notre territoire attractif pour les étudiants internationaux avec des écoles d’été. Cette année, des entreprises comme Weston, Legrand, Sothys, la ganterie de Saint-Junien se sont associées à ce programme. Cela permet de leur faire connaître ces entreprises. Limoges Métropole finance la création d’un portail de l’innovation opérationnel en fin d’année. L’idée est de faciliter les collaborations entre l’Université, le monde socio-économique et les collectivités par une mise en réseau.

« Les étudiants rendent la ville attractive et sont au coeur de la cité »

@! : La culture scientifique est un challenge à relever, que proposez-vous ?

I. K-F. : La culture scientifique, technique et industrielle est un axe de travail transversal important car, l’un des objectifs, est d’attirer des lycéens vers la science. Au travers du « scientibus » et de diverses actions, nous sensibilisons les jeunes au sein des lycées.  Limoges Métropole s’y associe d’autant plus que l’Université a obtenu le label ministériel SAPS, science avec et pour la société. Au-delà des actions menées ou à venir, la convention cadre 2021-2024 a prévu différents axes, en l’occurrence, augmenter les synergies entre recherche d’excellence, entreprises ou acteurs du territoire ; accompagner le développement des filières déjà structurées ; soutenir et coordonner les actions de valorisation et de transfert de la recherche, en étroite collaboration avec la Technopole ESTER et enfin insérer les projets d’innovation et de recherche dans des réseaux internationaux.

Un programme d’actions chiffré à 180 000 euros est en cours cette annéePhilippe Laurençon

Un programme d’actions chiffré à 180 000 euros est en cours cette année

@! : La Ville de Limoges a toujours été un partenaire historique, de quelle manière cela se traduit-il ?

I. K-F. : Cette année, la Ville soutient comme elle l’a toujours fait des actions qui accompagnent la vie étudiante. Pendant la crise sanitaire, elle a été très réactive pour permettre à nos étudiants d’avoir accès à des paniers repas. Le maire est très sensible à la présence des étudiants qui rendent la ville attractive et sont au coeur de la vie de la cité. Le Centre communal d’action sociale propose, avec le dispositif job action étudiants, une mission rémunérée à ceux qui rencontrent des difficultés financières. Une allocation logement temporaire peut être accordée pour l’accueil ponctuel d’étudiants sans ressources. Les étudiants peuvent accéder à l’épicerie sociale et éducative pour des colis alimentaires. En outre, la Ville aide les associations étudiantes dans le cadre de projets et beaucoup sont aussi soutenus par la CVEC, la contribution de vie étudiante. Les étudiants utilisent des équipements sportifs, des salles et du matériel que la ville met à leur disposition, cela vaut aussi pour l’Université.


@! : L’accueil d’étudiants internationaux pourrait évoluer avec les droits d’inscription différenciés exorbitants qu’ils doivent acquitter…

I. K-F. : Nous avons une réflexion commune sur les difficultés d’accueil et d’insertion des étudiants internationaux. Suite à la fin des droits différenciés, appliqués pour la première fois cette rentrée, cela risque d’avoir une incidence sur le nombre d’étudiants. Pour les pays avec lesquels nous n’avons pas de convention, ils ne viendront plus car ils ne pourront pas payer plus de 3 000 euros par an. Nous n’avions pas le choix, nous avons fini par le faire car c’est obligatoire depuis 2018 même si nous avons traîné les pieds pendant des années.

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