Location solidaire à Bordeaux, le diaconat s’engage et assure


claire Sémavoine

Location solidaire à Bordeaux, le diaconat s’engage et assure

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/11/2012 PAR Claire Sémavoine

« Ces derniers jours à Bordeaux, le 115 reçoit en moyenne 260 appels de sans-abri qui demandent à être logés en hébergement d’urgence pour le soir même », témoigne Anne Birbis, directrice de l’Observatoire du CAIO (Centre d’accueil d’information et d’orientation) à Bordeaux. « Cependant, 150 seulement peuvent être accueillis dans les structures bordelaises », constate-t-elle. Une centaine de SDF dormira donc dehors cette nuit à Bordeaux.

D’ordinaire exclues du système locatif en l’absence de garanties pour les propriétaires ou agences immobilières, environ 40 personnes n’ayant pas ou plus de structures familiales pouvant les cautionner, pas de CDI, etc. bénéficient grâce à une quarantaine de particuliers, détenteurs de logement, d’un toit sur la tête. Le diaconat de Bordeaux, locataire officiel figurant sur le contrat d’habitation, garant, assureur, qui restaure l’habitation au préalable si cela est nécessaire, prend en charge toutes les formalités administratives, la gestion locative et s’assure du versement des loyers.

Paroles de propriétaire…

« J’ai la chance d’être propriétaire de plusieurs logements », commence Catherine Nasom. « À la suite de quelques mésaventures avec des locataires peu scrupuleux, j’ai décidé de me protéger en passant par le diaconat », poursuit la sexagénaire qui loue deux studios par l’intermédiaire de l’association depuis deux ans. « Grâce à ce dispositif, je perçois mes loyers régulièrement et les habitations ont été rénovées », poursuit-elle avant de conclure : « Mais ce que j’apprécie le plus, c’est la qualité des relations humaines qu’il existe entre le diaconat, les sous-locataires et moi. »

… et de sous-locataire.

Echanger, être soutenue et rassurée par les interlocuteurs du diaconat, selon Martine Montagut, sous-locataire de Catherine Nasom depuis juillet dernier, la Location solidaire l’a « empêchée de plonger ». En instance d’un douloureux divorce, cette sexagénaire repart de zéro. « Je suis en CDI, mais à mi-temps, les garanties demandées par les agences immobilières (NDLR : revenus mensuels équivalents à trois fois le montant du loyer) ne me permettent pas d’accéder à la location du moindre studio. » « Depuis que je suis sous-locataire du diaconat, grâce à l’accompagnement et au suivi dont je bénéficie, je peux appréhender le futur en étant plus apaisée », raconte-t-elle. Preuve en est, Martine Montagut recherche activement un second mi-temps.

De la sous-location à la location.

Au terme d’une période d’au moins 12 mois, et si le propriétaire est d’accord, le sous-locataire peut devenir locataire en titre. Dans ce cas, le diaconat de Bordeaux assure durant trois ans, un garant fiable et l’intervention sur demande du locataire ou propriétaire d’une équipe sous 48 heures.


Propriétaires, la Location solidaire c’est… :

  • un abattement fiscal de 70 % sur vos revenus fonciers, sous condition d’un conventionnement Anah (Agence nationale de l’habitat) ;
  • le versement de vos loyers ;
  • une bonne utilisation de votre logement ;
  • la remise en état de votre logement si nécessaire ;
  • la prise en charge des formalités administratives et de la gestion locative ;
  • l’accompagnement et le suivi régulier à domicile des personnes hébergées. 

N’hésitez pas à contacter le diaconat pour plus de renseignements au 05 56 44 76 17.

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