Limoges Métropole s’inquiète de ses cours d’eau


Le premier contrat territorial milieux aquatiques de la « Vienne Métropolitaine » d’un montant de 4,5 millions d'euros a été signé, le 22 mai, pour trois ans. L’objectif est de préserver et valoriser les cours d’eau et zones humides.

rivièreCorinne Merigaud | Aqui

Des travaux seront engagés dès cette année sur le territoire métropolitain pour assurer la continuité écologique des cours d'eau.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 26/05/2023 PAR Corinne Merigaud

La communauté urbaine de Limoges Métropole compte 227 km de cours d’eau principaux et 2 420 ha de zones humides. La signature de ce contrat fait suite à une étude réalisée en collaboration avec le Syndicat d’aménagement du Bassin de la Vienne et l’Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux.

Restaurer la qualité écologique des cours d’eau et zones humides

« Dix-huit mois de travaux ont été nécessaires pour aboutir collectivement à cette stratégie avec des échanges nourris indique Emilie Rabeteau, vice-présidente de Limoges Métropole en charge du développement durable. Dès cette année, il est prévu des travaux de gestion de berges, d’enlèvement d’embâcles, de restauration écologique et de renaturation notamment au Palais-sur-Vienne ainsi que sur l’Aurence et ses affluents. »

L’eau est une thématique qui doit unir et rassembler et non diviser

Ces actions visent à restaurer la qualité écologique des cours d’eau et zones humides des bassins hydrographiques de l’Aurence, l’Auzette, la Valoine, les Villettes, du ruisseau du Palais-sur-Vienne et de la Vienne entre Saint-Just-le-Martel et Limoges. L’objectif est de prévenir le risque d’inondations, de prendre en compte la biodiversité et les rejets des collectivités et industriels dans les milieux aquatiques.  Par ailleurs, les projets pédagogiques seront renforcés en doublant les interventions dans les écoles, et les élus locaux et services aux collectivités seront formés et accompagnés pour mieux comprendre les enjeux de la ressource en eau face au changement climatique.

A l’heure où l’eau suscite déjà des conflits d’intérêt, il est urgent d’anticiper les conséquences de la raréfaction de la ressource. « L’eau est une thématique qui doit unir et rassembler et non diviser, a souligné Valéry Morard, directeur général adjoint de l’agence de l’eau Loire-Bretagne, le territoire est la brique de base pour monter un programme d’actions qui doit porter une réelle ambition. »

Faciliter la circulation des poissons

Des travaux d’aménagement vont être engagés au parc l’Aurence 2 au niveau d’une buse dès la fin de l’année. « Elle ne permet pas le transit correct des poissons et constitue un obstacle, explique Olivier Dom, chef de service espaces naturels de Limoges Métropole, cela permettra de restaurer la continuité écologique de l’Aurence. » Autre chantier prévu en 2024, l’aménagement de seuils adaptés à la circulation piscicole sur le ruisseau du Palais-sur-Vienne. « Les poissons et les sédiments que charrie le ruisseau sont bloqués par des retenues d’eau qui alimentaient jadis les moulins », remarque-t-il.

Près de 10 % de notre territoire est en zones humides mais on en a perdu

Des zones humides prioritaires ont également été identifiées comme celles situées à la confluence de la Vienne et de la Briance et aux sources de l’Aurence et de la Valoine. « Près de 10 % de notre territoire est en zones humides mais on en a perdu précise-t-il, or, elles limitent les inondations en servant de zones d’expansion lors de crues. En période d’étiage, des quantités d’eau peuvent être libérées d’où l’intérêt de les conserver. »

Le premier contrat territorial milieux aquatiques a été signé le 22 mai.

Une démarche à laquelle les agriculteurs vont être associés, notamment pour l’activité pastorale d’entretien des espaces naturels. Ils pourront, sur la base du volontariat, bénéficier d’un diagnostic individuel d’exploitation. En outre, un étang communal situé au Palais-sur-Vienne sera également effacé.

Ce programme de près de 4,5 millions est financé à environ 24 % par la communauté urbaine et soutenu par la Région à hauteur de 15 %. A l’issue du contrat, une évaluation sera menée et si les conclusions sont favorables, il sera reconduit pour 3 ans.


Sur le terrain ce programme d’actions, porté par Limoges Métropole, sera développé en partenariat avec la Chambre d’agriculture de la Haute-Vienne, le Conservatoire régional d’espaces naturels, l’Etablissement public territorial de bassin Vienne, l’Office international de l’eau, le Conservatoire botanique national Massif Central et la Fédération des associations de protection de la nature.

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