Les vingt maires signent la charte du plan climat air


Les communes de Limoges Métropole s’engagent en faveur du climat

Les communes de Limoges Métropole s’engagent en faveur du climatCorinne Merigaud

Les communes de Limoges Métropole s’engagent en faveur du climat

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 12/07/2022 PAR Corinne Merigaud

Adopté en mars 2021, le Plan climat air énergie territorial (PCAET) de Limoges Métropole a connu une avancée décisive, le 7 juillet, avec la signature de la charte d’engagement par les vingt communes membres du territoire. La feuille de route de la communauté urbaine est désormais fixée pour réduire drastiquement les consommations d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre et développer la part d’énergies renouvelables. Le climatologue Hervé Le Treut a été invité à présenter aux élus les enjeux auxquels nous sommes confrontés suite au dernier rapport du GIEC.

Les vingt communes de Limoges Métropole ont signé, comme un seul homme, la charte d’engagement au Plan climat air énergie territorial. Cet engagement commun devrait concourir à la préservation de l’environnement et de l’ensemble de nos ressources. Les élus se sont donc engagés à mener des actions sur leur territoire pour favoriser la transition énergétique. Cette charte des partenaires fixe les objectifs du territoire en matière de réduction de consommations énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre et de développement des énergies renouvelables.

Elle vise également à promouvoir le PCAET et à inciter le maximum d’acteurs locaux à adhérer à ses objectifs. « Je me réjouis de l‘unanimité des maires a souligné Guillaume Guérin, président de Limoges Métropole, je salue également l’engagement des associations et des acteurs économiques sur ce sujet crucial qui doit transpirer dans les politiques publiques de notre agglomération. »

« Les changements sont inévitables »

Pour alerter davantage les élus sur la nécessité d’agir rapidement, le climatologue Hervé Le Treut, professeur à la Sorbonne et à Polytechnique, a présenté le dernier rapport du GIEC rappelant les défis à venir. « On va vers un dépassement des enjeux car on continue vers une évolution rapide des émissions de gaz à effet de serre, constate-t-il, face à cela, il faut anticiper l’évolution des territoires, les protéger car ces émissions sont croissantes. »

Ce spécialiste connaît bien le responsable de cette situation à savoir les activités humaines. Le travail mené durant dix ans en Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de Acclimaterra a forgé ses convictions. « Les changements sont inévitables car dans les vingt prochaines années, nous savons les évolutions que les émissions de GES vont provoquer même s’il y a un certain de niveau de hasard. Il faut concevoir un monde nécessairement différent car revenir au monde d’hier est impossible. Il y a une nécessité d’inventer des choses nouvelles, de faire de l’éducation et de comprendre les enjeux » estime le président du Comité scientifique de Acclimaterra.

Trois paliers à atteindre d’ici 2050

Les objectifs du PCAET sont très ambitieux jusqu’en 2050 avec trois paliers à atteindre. D’ici la fin de cette mandature en 2026, les émissions de GES doivent diminuer de 29%, puis de 37% en 2030 pour atteindre -69% en 2050. Dans le même temps, les consommations d’énergie doivent diminuer de 22%, 28% pour parvenir à 53% à terme. Les émissions de polluants atmosphériques, dont les gaz NOX, doivent également être de 15%, puis 18% et au final de 34%. Concernant la production d’énergies renouvelables, elle devra progresser de 42% en 2026, de 73% en 2030 pour arriver à +190% en 2050. 

Hervé Le Treut président du Comité scientifique Acclimaterra a rappelé les enjeux face au réchauffement climatique

Trois niveaux d’engagement sont proposés aux partenaires (collectivités, associations, entreprises…) avec l’ambition de contribuer à la transition énergétique et climatique du territoire. Le premier niveau « j’adhère » permet au signataire de devenir acteur du PCAET en intégrant l’activité de sa structure dans les objectifs du plan. Le second niveau « j’adhère, j’agis » lui permet de détailler les actions prioritaires qu’il met en œuvre ou compte mettre en œuvre jusqu’en 2026. Enfin, le troisième niveau « j’adhère, j’agis et je me fixe des objectifs quantitatifs » nécessite de rédiger un plan d’action qui est annexé à la charte. Celui-ci mentionne les actions qui seront mises en œuvre de même que les objectifs de réduction de consommations énergétiques et d’émissions de gaz à effet de serre attendus. « Chaque commune va apporter sa petite pierre à l’édifice pour réduire ses consommations d’énergie, cela peut être l’extinction de l‘éclairage public ou bien l’investissement dans des panneaux photovoltaïques signale Emilie Rabeteau vice-présidente en charge de la transition énergétique. Il va falloir faire des efforts pour se lancer dans cette vision stratégique. »

De nombreuses actions sont déjà engagées par les communes afin de contribuer aux objectifs du PCAET, par exemple, la réhabilitation du patrimoine bâti communal, l’intégration du solaire photovoltaïque en toitures, la lutte contre la pollution lumineuse (dix communes labellisées Villes et villages étoilées), la promotion des circuits courts ou encore la lutte contre le gaspillage alimentaire dans les restaurants scolaires.

Pour sa part, Limoges Métropole s’est notamment engagée dans le pilotage du suivi et l’évaluation du plan afin de suivre les consommations énergétiques, les émissions de GES et polluants atmosphériques du territoire ainsi que la recherche de nouveaux partenaires.

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