Une soirée « électrisante » aux Vibrations Urbaines de Pessac


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Une soirée "électrisante" aux Vibrations Urbaines de Pessac

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 28/10/2015 PAR Romain Béteille

Il est vingt heures ce samedi 24 octobre, et le parking de la salle Bellegrave de Pessac est déjà presque rempli. A côté des voitures, des tentes de fortunes sont dressées, et quelques « troupeaux » de jeunes sont assis dans l’herbe en attendant de rentrer dans la salle. Le site des Vibrations Urbaines, situé juste à côté, est déjà presque vide, seul un bâtiment reste éclairé alors que la nuit est tombée. Comme attirés par le bruit et les acclamations de la foule, on entre. Sur place, un « contest trick » de BMX : ca vole, ca se retourne, ça roule des mécaniques. Les pro et amateurs, enfants ou de plus de 15 ans tentent de réaliser la figure qui va impressionner tout le monde. Plus loin, un atelier sérigraphie et des artistes qui s’activent sur un live painting. C’est ça, aussi, les Vibrations Urbaines : la diversité de la culture street, dans le but de toucher le plus de monde possible. 

Ca se balance pas mal, à Pessac...

Début de soiréeA l’intérieur de la salle Bellegrave, on ne peut pas dire que c’est l’effervescence. Il est encore un peu tôt mais déjà, quelques curieux se pressent devant la scène. Si l’année dernière, Black M a fait le plein, cette année le pari est plus osé. : une soirée électro, lancée par « Here I Come », un label de soirées qui parcourt toute la France lancées par le label X-Ray Production, et qui s’est déjà arrêté plusieurs fois à la Rock School Barbey de Bordeaux. C’est la toute première fois qu’ils investissent la salle Bellegrave et organisent une programmation totalement électro. En tête d’affiche, on retrouve notamment les italiens de The Bloody Beetroots, Tha Trickaz (qui ont notamment collaboré avec Wax Tailor et Chinese Man), DJ Netik ou encore Twinztrack, duo rennais amoureux du beat à cheval entre l’électro et le hip-hop. Derrière le bar, par contre, c’est une vraie fourmilère : la soixantaine de bénévoles du label s’active pour que la nuit se déroule le mieux possible, d’autant que le marathon a commencé à 19h30 et se tient jusqu’à 4 heures du matin ! 

Nuit de folieTony Mourgues, booker pour la société de production X-ray organisatrice de la soirée, n’a pas une minute à lui. Il est à cheval entre l’organisation, l’accueil, la gestion… enfin, il a quand même eu le temps de nous en dire un peu plus sur ce pari un peu fou de remplacer Black M par de l’électro. « L’année dernière, les organisateurs du festival ont souhaité diversifier un peu plus les soirées. Nous avons donc eu l’idée de la musique électro puisque c’est dans la continuité de ce qu’écoute le public qui vient au festival. On est arrivés avec un concept de soirée ultra large de programmer des artistes pour une salle de 1300 personnes, alors qu’on en acceuille environ 700 lors des soirées Here I Come d’habitude. C’est évidemment un challenge, d’autant que c’est la première fois que le label investit cette salle. C’est un premier jet, nous n’avons pas pris les plus gros noms pour ne pas prendre trop de risque, mais il y a quand même des artistes internationaux », affirme le responsable. 

C’est qu’il faut contenter le public des Vibrations, déjà nombreux-environ 20 000 personnes en 2014- et ne pas trop les déboussoler de leurs habitudes. Tony, qui est impliqué dans les Vibrations depuis longtemps (il faisait déjà parti d’un groupe qui a joué lors des premières années sur scène), a l’air assez heureux d’être passé du visiteur lambda à l’organisateur de ces nouvelles soirées branchées. « C’est un évènement assez fou qu’on ne peut pas voir ailleurs. Toutes les maisons de quartier de la Métropole le connaissent, les « VU » jouent même sur l’initiation et l’apprentissage, des élèves viennent découvrir les spectacles, certains se produisent même en dehors des murs du festival. Je pense que c’est une volonté de vouloir montrer toutes les facettes de cette culture urbaine, de rajouter une notion de société à cet évènement culturel ». 

Toute première foisPas le temps d’en dire beaucoup plus, le monde est en train d’affluer. Le devant de la scène est de plus en plus serré, les cocktails sont prêts, la nuit peut enfin commencer. Et quand on demande à Tony, au détour d’une question, s’il pense que cette première soirée va bien marcher, on est nous-même plutôt enthousiasmé par son optimisme. « Pour l’instant, le pari est bien parti. Notre objectif pour cet évènement, c’est évidemment de le faire perdurer ». Après cette soirée chargée, le festival s’est terminé dimanche avec plusieurs manifestations, notamment une grande compétition de BMX. Les tables et les stands sont ensuite repartis se reposer, jusqu’à l’année prochaine. Et puis il a fallu faire le bilan. A la surprise générale (pas si surprenante, étant donné la baisse de fréquentation des évènements culturels au niveau national), l’édition 2015 fait un peu moins bien que la précédente : 18 000 festivaliers sur 10 jours, mais « 20% de fréquentation supplémentaire pour les expositions street art, le battle de break et la création de danse hip hop qui ont affiché complet » selon les organisateurs. Au rang des nouveautés, on a compté plus de 700 personnes pour le premier match de roller derby féminin. En revanche, pas encore de chiffres officiels concernant la soirée électro. Mais il faut des premières fois pour tout. Et puis c’est bien connu : un festival, plus ça vieillit, moins ça devient raisonnable… et c’est tant mieux !  

L’info en plus : très actifs sur les réseaux sociaux, les organisateurs des VU ont régulièrement posté des photos et vidéos de l’évènement sur Facebook ou Youtube. Voici un petit aperçu de la soirée à laquelle nous avons partiellement assisté. Si ça peut vous donner envie d’aller y faire un tour l’année prochaine… 

 

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