« Les conséquences pratiques des politiques nationales adoptées sont désastreuses. Les étudiants se retrouvent à 40 dans des préfabriqués, les unités de recherche passent leur temps à essayer de trouver des financements, les doctorants sont de plus en plus soumis à des conditions de précarité aigüe, et les personnels administratifs sont exposés à une augmentation sans précédent de maladies professionnelles », dénoncent, avec force, des doctorants, docteurs et chargés d’enseignement de l’Université de Bordeaux dans un appel national à l’intention du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
L’Université de Bordeaux vise l’excellence, mais veut faire plus avec moins de moyensIls reprochent aussi à la présidence de l’Université de Bordeaux d’avoir « reproduit avec assiduité le modèle de l’enseignement supérieur et de la recherche proposé, fondé sur l’individualisation des tâches et des projets, sur la « rationalisation » des offres de formation, et sur l’égalisation par le bas des conditions de travail ». Pour eux, « la fusion des universités » a été, à Bordeaux comme ailleurs, « l’occasion de faire plus avec moins ». Selon eux, l’Université de Bordeaux a supprimé 110 postes en deux ans. Derrière ce « coup de gueule », les jeunes chercheurs de Bordeaux veulent surtout amener chacun à réfléchir à la place que l’on veut donner à l’Université et à la culture des citoyennes et citoyens de demain dans notre société. L’an dernier, ce mécontentement s’est traduit par une grève. Pour se faire entendre, les jeunes chercheurs de l’Université de Bordeaux pourraient bien y recourir à nouveau. Le moment de cet appel n’est pas choisi au hasard. Le budget de l’Université de Bordeaux doit être définitivement adopté le 16 décembre.