« Enfin ! ». Ce dimanche, en arrivant au stade, Jérôme, 23 ans, était quelque peu désabusé. Il était là avant tout par fidélité, pour ne pas lâcher « son » équipe en cette période de crise. Mais, très vite, il a été surpris. Agréablement surpris. Ce soir, le spectacle était au rendez-vous. Preuve que le sursaut et le match nul à Lille la semaine passée, étaient de bon augure. A l’image de Plasil et de Modeste, les Girondins ont pris le match à leur compte dès le début. Le premier but à la 15ème minute est d’ailleurs le fruit du travail de ces jeunes joueurs. C’est d’abord le Tchèque qui propulse Modeste au-dessus de la défense sur une belle passe. L’attaquant bordelais décoche ensuite une demi-volée que Janot ne peut que repousser. Plasil, opportuniste, pousse alors le ballon au fond de la cage. A l’évidence, ce furent les deux hommes forts de la rencontre. Il y a dix jours, face aux critiques, Anthony Modeste avait déclaré « Je ne suis pas un boulet ». Ce dimanche, il a prouvé sur le terrain qu’il avait raison.
Bordeaux pourrait finalement accrocher une place européenne
Le deuxième but, de Cheikh Diabaté, à deux minutes du terme, a confirmé sur le papier une domination sans partage des Girondins au cours de ce match. Ainsi, les Bordelais se sont réconciliés avec leur public, frondeur et moqueur lors de la venue d’Arles-Avignon. Par ailleurs, ils écartent les Stéphanois, concurrents directs au dernier ticket européen. En effet, cette victoire permet à Bordeaux de se replacer dans la course à une place européenne. « C’était un objectif inespéré il y a encore quelques jours », rappelle, plein d’enthousiasme, Jérôme. Si le championnat de Ligue 1 n’est assurément pas le plus agréable à regarder en Europe, il sait au moins maintenir le suspense jusqu’à la dernière journée.
Nicolas César
Crédit photo : Inetsky
Les Girondins de Bordeaux retrouvent leur football et le goût de la victoire
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