Gourcuff s’en doutait. Le public bordelais a copieusement sifflé, hué son ancien meneur de jeu à chaque ballon touché. Tirer les corners n’aura pas été une partie de plaisir pour lui ce soir, tant le stade l’a conspué. Les supporteurs ne lui pardonnent pas la façon, un peu cavalière, dont il a quitté le club, en demandant au président, Jean-Louis Triaud, la veille d’un match important (contre le PSG) s’il pouvait être transféré à l’OL. Et, ce à quelques jours de la fin du mercato. A voir l’OL ce soir, il apparaissait évident qu’il manquait une âme à cette équipe, où les individualités ne semblent pas former un collectif. En revanche, si le premier quart d’heure de Bordeaux a été poussif, les marine et blancs ont retrouvé leur football. On a vu de belles séquences collectives, des joueurs qui se trouvaient sans difficultés, preuve que des automatismes se créent.
Diarra, l’homme du match
Il est vrai, qu’après la faillite collective à Nice (1-2) il y a une semaine, les hommes de Jean Tigana étaient au pied du mur et surtout, en plein dans la zone rouge. Au regard du début de saison des Girondins, on pouvait craindre une année « catastrophe ». Mais, ce soir, la prestation des joueurs a redonné de l’espoir et du baume au coeur aux supporteurs. Le salut est venu du capitaine, Alou Diarra, qui a parfaitement maîtrisé le milieu de terrain et a ouvert le score, d’une tête détournée à la 60ème minute. Après quelques frayeurs en fin de match, notamment Gomis qui trouve la barre dans les dernières minutes de jeu du temps réglementaire, Bordeaux s’offrira même le luxe de doubler la marque par Jussiê à la 92ème. Finalement, peut-être que ce soir, les Girondins ont lancé leur saison.
Nicolas César