Les escapades républicaines à l’abordage du TAFTA


JL H

Les escapades républicaines à l'abordage du TAFTA

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/09/2016 PAR JLH

Gilles Savary, fidèle à son style direct a mis en exergue quelques moments forts de l’année politique, sans faux semblant : soutien à la loi El Khomri; parce que « l’enjeu est bien de permettre à ceux qui en sont exclus de réintégrer le monde du travail par une flexibilité négociée tout en garantissant l’essentiel des droits des salariés »; mais en même temps, combat pour lutter contre le dumping social des travailleurs détachés avec la loi dite « loi Savary ». « Dans un pays qui compte 6 millions de chômeurs, on est en droit de s’interroger sur cette anomalie qui oblige des secteurs entiers de notre économie à recourir à des travailleurs étrangers »…

Une réalité qui pèsera immanquablement sur les échéances 2017, dans une situation où menace terroriste et difficultés économiques s’entremêlent de manière trop simpliste. « Depuis l’horreur de Nice, une certaine classe politique a choisi de politiser l’horreur alors même que pour gagner cette guerre, il nous faut une unité nationale sans tomber dans le simplisme et la haine de l’autre; ce sera la marque de notre vie politique tout au long de ces prochains mois. »

Un enjeu surtout géopolitique avec l’affirmation d’un duo UE/USAComme pour renforcer les propos de Gilles Savary sur la nécessaire prise en compte des réalités économiques internationales, Guillaume Duval prolongea la réflexion avec un exposé à la fois pédagogue et explicite sur les enjeux du Traité transatlantique de libre échange en négociation depuis 2013 entre l’UE et les Etats Unis et qui vise une harmonisation des barrières non tarifaires et un meilleur accès des marchés publics en particulier américains. Mais Guillaume Duval insista sur l’enjeu surtout géopolitique avec l’affirmation d’un duo UE/USA face aux pays émergents, une voie pour conforter au final les grandes multinationales, en particulier celles américaines les plus puissantes. Une suspicion d’autant plus renforcée que la négociation menée d’un côté par la Commission européenne sur une base technicienne et de l’autre par des autorités politiques ne garantit pas une reconnaissance des intérêts européens.
A cela s’ajoute la question de l’arbitrage des conflits que les USA voudraient voir confier à une autorité privée avec la capacité de sanctionner les Etats. Une négociation que nombres d’experts ont considérée comme vouée à l’échec et qui est largement contestée puisque l’Allemagne et la France par le biais de leurs ministres respectifs remettent aujourd’hui formellement en cause. Une contestation qui pour Guillaume Duval est révélatrice de trois changements plutôt positifs pouvant amener à une refonte des relations commerciales : le changement de modèle économique en Chine, les aspirations nouvelles des multinationales américaines et européennes pour une meilleure régulation et l’enjeu climatique qui de fait, oblige à poser la question de notre modèle de développement.

De manière assez révélatrice, c’est sur la nature de ce nouveau modèle de développement que l’essentiel des questions du public s’est concentré, témoins que finalement, le Traité n’était presque plus d’actualité. Un débat qui s’est poursuivi, selon la tradition des escapades par un repas au Cercle des Ouvriers de Saint Symphorien et autour d’une exposition sur le thème de l’eau et de son patrimoine en sud gironde; une sorte de clin d’oeil accusateur au projet de LGV qui se propose de cisailler la vallée du Ciron…

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