Les entretiens de l’Excellence à l’IEP de Bordeaux: Léa et Marcelino portraits d’artistes


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Les entretiens de l'Excellence à l'IEP de Bordeaux: Léa et Marcelino portraits d'artistes

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/11/2010 PAR Joël AUBERT

Après avoir fait une grande partie de ses études à la Réunion, Léa Mysius, 21 ans, arrive en France dans la modeste ville de Périgueux. A l’issue de la classe préparatoire qu’elle y fait en deux ans, en option Lettres Modernes, elle décroche une sous-admissibilité à l’ENS. A Paris elle tente de nouveau le concours de l’ENS, et valide à côté d’une double licence en Lettres Modernes et Géographie, une nouvelle sous-admissibilité. A la fin de son Master 1 Lettres Modernes option audiovisuel/information et communication à la Sorbonne, elle intègre la Femis (Paris) dans le département ‘scénario’.

Son sac à dos est rempli « d’ardeur – pour ne pas dire banalement passion. De confiance en soi. Et de ténacité. »
Très jeune, elle voulait être écrivain. Plus tard ce rêve des mots se transforme en images. Née dans une famille cinéphile, elle découvre très tôt de grands films et « en tripotant la caméra paternelle », le transfert livre-cinéma s’opère très naturellement.
Au seuil de leur avenir professionnel, les lycéens et collégiens ont eu l’occasion d’entendre des messages simples sur la réussite : « ma motivation est toujours venue du plaisir d’apprendre. » leur a confié Léa Mysius.

Marcelino Truong, peintre et illustrateur pour Elle, et Libé notammentMarcelino Truong est illustrateur, peintre, dessinateur de BD et… totalement autodidacte :« Je n’ai jamais mis les pieds dans une école de dessin. »
Alors comment est-il parvenu à réaliser son rêve ? « Dans mon cas, je crois qu’il faut être un peu cinglé ». Marcelino Truong est né d’un père vietnamien et d’une mère française. Jeune, son père lui disait : « si tu ne fais pas d’études tu n’auras qu’un métier subalterne ». Diplômé de Sciences Po Paris et agrégé, c’est pendant son Service National, effectué comme aspirant de Marine, que lui vient la vocation du dessin. A croire que cette rupture est née du désir d’exercer un métier juste plus manuel : « Le défaut du système académique français actuel, c’est qu’il ne laisse pas la moindre place au manuel ». L’intellectualisme était roi, il a cédé le trône à sa passion.
Il reconnaît cependant le rôle qu’ont joué et joueront certainement encore longtemps les études exigeantes qu’il a suivies. Car lorsque Libé lui demande d’illustrer un thème tel que ‘la corruption au Cameroun’ : la difficulté n’est pas de le comprendre – chose que tout le monde peut faire, mais de le traiter, avec justesse et finesse. Marcelino Truong n’est jamais dans la caricature lorsqu’il dessine. Au contraire, il prône le respect dans le traitement de tous les thèmes pour lesquels on le sollicite. Il est « contre la tradition manichéenne française» qui lui semble ne pas être la solution pour communiquer un message. Ce n’est certainement pas par hasard qu’il a fait de l’illustration son métier. « L’illustration, c’est l’image qui cohabite avec le texte ».Et sa réussite est à cette image le fruit de sa culture littéraire et de son talent artistique…
Les Entretiens de l’Excellence ont accueilli plus d’une trentaine de modèles de réussite de tous les âges et de toutes les origines. Pourtant ils étaient tous là dans un même but : transmettre leur expérience et montrer que chaque jeune doit pouvoir choisir son avenir et réaliser sa passion avec conviction.

Fanny Cheyrou

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