Les éleveurs bovins manifestent au Carrefour Lormont : accord national annoncé


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Les éleveurs bovins manifestent au Carrefour Lormont : accord national annoncé

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/09/2016 PAR Solène MÉRIC

Planté au milieu du grand parking de Carrefour Lormont, le message sur la banderole était clair : « Carrefour ruine les éleveurs, allez chez U ! ». Et sur une autre : « Sauvez les éleveurs. Signez Cœur de Gamme ». Des messages pour les consommateurs, et du même coup une manière de pression sur le groupe Carrefour. « Le but de l’opération aujourd’hui c’est de faire accepter à Carrefour la valorisation en rayon du Cœur de Gamme. C’est à dire la mise en avant d’une viande allaitante, bien engraissée et de bonne qualité. », explique Alain Cazaux, le Président de la section bovine de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine. Autrement dit, les éleveurs proposent de distinguer visiblement une troisième option au consommateur, entre « la viande de mauvaise qualité pour laquelle les clients ne reviennent pas ou les viandes premium bien plus chères ». Car de fait pour l’heure les races à viande de gamme intermédiaire, sont vendus comme l’est la viande de vaches laitières qui gustativement sont de moindre qualité.
Mais au-delà de la qualité pour le client, se pose évidemment aussi la question du prix pour l’éleveur. « Dans les hypermarchés, nos viandes sont vendues au même prix que les viandes des catégories les plus mauvaises (souvent de la viande de vache laitière, ndlr), et on en crève car ça n’est pas un prix rémunérateur pour nous, au regard de nos coûts de production. Aujourd’hui ce n’est pas rare qu’un éleveur qui a un troupeau de 100 animaux, se retrouve avec un déficit de 20 000 à 25 000 € par an. C’est impossible de s’en sortir comme ça ! ». Et un autre de témoigner des situations de désespoirs de nombreuses familles, étranglées par ces politiques de prix bas.

« Il faut que les enseignes acceptent d’augmenter les prix d’achat »Pour une rémunération au plus juste, « il faut être payé au minimum au prix de revient des carcasses, or pour que ce soit le cas, il faut que les enseignes acceptent d’augmenter les prix d’achat d’un 1€ à 1,20€ par kilo de carcasse, c’est à dire passé de 3,60 € à 4,60 ou 4,80€ le kilo de carcasse pour les race à viande, toute races confondue », poursuit Alain Cazaux . Concrètement « ça apporte entre 450 et 500 euros de plus à l’éleveur par animal, aujourd’hui c’est notre but », intervient un second manifestant. Autre combat, « c’est qu’il faut que cet euro aille bien au producteur, et pas qu’il se perde dans la chaine des transformateurs par exemple.. » . En échange de cet engagement des enseignes, les éleveurs se plient à un cahier des charges sur la production de la viande en question.
Du côté des consommateurs la présence des éleveurs a suscité la compréhension voire la bienveillance lors des échanges. « Je comprends tout à fait cette démarche. C’est normal que les éleveurs défendent leurs intérêts et souhaitent vivre de leur travail », compatit une cliente parmi d’autres. Des clients d’autant plus convaincus par les arguments des éleveurs quand ces derniers précisent que Système U, non seulement s’engage à valoriser le cœur de gamme de la viande bovine, mais à ne pas le faire peser sur le prix payé par le consommateur…

Distribution de tracts par les éleveurs bovins dans le Carrefour Lormont
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