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PUBLIÉ LE 29/10/2009 PAR Solène MÉRICC’est au total 19 français et 29 allemands qui ont répondu à l’appel de la photographe, et ce sont leurs témoignages et leurs photos que l’on peut lire et voir dans la salle consacrée à l’exposition. Ce qui frappe, c’est à la fois la précision des souvenirs de ces personnes, qui n’avaient guère plus de 3 ou 4 ans lorsque la guerre a débuté, mais aussi la correspondance, pour ne pas dire l’identité de leurs témoignages, pourtant si personnel à chacun d’eux. Ces enfants ont bien vécu la même guerre quel que soit le coté du Rhin où il vivaient. Reviennent souvent dans les lettres, le souvenir des sirènes hurlantes avant les bombardements, les longues marches sur les routes au milieu d’autres réfugiés, les caves transformées en abris, le manque de nourriture ou encore l’absence ou la mort d’un père ou d’une amie lors du bombardement de l’école. « Dommage collatéral », diraient certains de nos contemporains.
147 photos sans mention des lieux
Si la première partie de la salle est consacrée à ces souvenirs d’enfance, la seconde, quant à elle, expose les reproductions non retouchées des photos jointes à ces souvenirs. C’est au total 147 photos, vieillent de plus de 65 ans, qui nous sont révélées. La seule modification apportée a été de sortir toutes mentions relatives aux lieux de la photo. Manière de constater, une fois de plus, que la nationalité n’est pas inscrite sur les visages, et que, français ou allemands, ils étaient tous, d’abord et avant tout, des enfants; touchés de la même manière par le même fléau de la guerre entre adultes…
Cette exposition est à voir et (surtout) à lire, si possible en famille. Car si elle offre un regard sur la seconde guerre mondiale, elle nous rappelle que depuis cette génération, les enfants d’Europe centrale ont été épargnés par la guerre. Mais cette phrase, « Nous étions tous des enfants », peut encore aujourd’hui se conjuguer au présent dans de nombreux pays du monde, avec la même injustice qu’il y a 70 ans.
Solène Méric
Horaires: du mardi au dimanche de 14 heures à 18 heures
Tarif: gratuit
