Les 22 000 logements Mésolia en progrès vers 2026


Emmanuel Picard, directeur général du Groupe Soïkos et de Mésolia, nous présente Evolution 2026, le nouveau projet d'entreprise du groupe. Son ambition: "Améliorer la vie par l'habitat".

317 logements ont été construits par Mésolia au sein de la résidence Ardillos à Mérignac, dont 12 appartements adaptés aux personnes souffrant de lourds handicaps physiquesPascal Rousse

317 logements ont été construits par Mésolia au sein de la résidence Ardillos à Mérignac, dont 12 appartements adaptés aux personnes souffrant de lourds handicaps physiques

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Publication PUBLIÉ LE 26/09/2022 PAR Solène MÉRIC

C’est un des sujets de la rentrée. La crise de l’énergie, mais aussi l’inflation des matières premières en lien avec la situation géopolitique en Ukraine, résonnent jusqu’au siège de Mésolia, à Bordeaux. « La géopolitique nous rappelle que l’instabilité ça existe, que ça peut arriver d’un seul coup », analyse Emmanuel Picard, directeur général du bailleur social et du groupe Soïkos qui le chapeaute. Une donnée désormais intégrée dans le nouveau projet d’entreprise « Evolution 2026 ». Un projet qui réaffirme le positionnement du groupe auprès, notamment, des locataires de ses quelque 22 000 logements sociaux répartis sur le grand Sud-Ouest.

Dans l’immédiat, « l’augmentation du coût de l’énergie, on ne peut rien y faire », regrette Emmanuel Picard. Pour autant, face au risque d’impayés qui pourrait accompagner ces hausses, il s’agit pour le représentant de l’entreprise HLM, de ne pas lâcher ses locataires et « veiller à ce qu’ils ne s’enferment pas dans des impayés ». Pour ce faire, un fonds solidaire de 300 000 €, « qui pourra être réabondé en fonction des besoins » permet de proposer des plans d’apurement. Mais, insiste-t-il, « le principe, c’est bien de payer son loyer ».

Coopération et éthique face à l’inflation des prix du foncier

Un hausse du prix de l’énergie, qui s’ajoute à « une augmentation au cours des années des charges du logement en lien notamment avec le cours du foncier qui augmente » reconnaît le dirigeant. Concernant ce sujet du foncier, Emmanuel Picard, à la tête du groupe désormais numéro 2 du secteur du logement social dans le grand Sud-Ouest, compte bien « défendre une certaine forme d’éthique » dans le secteur. « Nous n’avons pas à participer à l’inflation des prix du foncier en nous faisant concurrence. Un autre modèle est possible entre bailleurs publics ! », appuie-t-il, rappelant la création réussie d’un service de prospection foncière partagé avec Aquitanis.

Avec la coopération en valeur clef de son projet d’entreprise, le groupe Soïkos, s’est ainsi équipé d’outils pour pouvoir à l’avenir travailler dans cet état d’esprit avec d’autres acteurs du secteur, sans oublier la relation aux territoires eux-mêmes.

« Protéger les individus »

Une « éthique » du partage voulue dès la mise en réflexion collaborative du projet d’entreprise. Outre les collectivités locales et entreprises partenaires, près de 200 collaborateurs ont participé aux réflexions ainsi que les locataires eux-mêmes. « On a rencontré les associations de locataires, et on a été rencontré 80 locataires volontaires, dans leur foyer, pour qu’ils nous expriment leurs attentes », détaille Emmanuel Picard « très satisfait » de l’expérience.

De tous ces échanges et valeurs réaffirmées, trois grandes orientations se dessinent au sein de projet Evolution 2026, liste le directeur général: « être un acteur responsable et engagé pour l’aménagement durable du territoire, développer un modèle stratégique d’attention vis-à-vis des clients et des collaborateurs, et enfin : être un acteur du logement en santé et des coopérations sur les territoires ».

Une des tables rondes organisées auprès des parties prenantes du groupe Soïkos, dans le cadre de l'élaboration collective du projet d'entreprise "Evolution 2026"Pascal Rousse

Une des tables rondes organisées auprès des parties prenantes du groupe Soïkos, dans le cadre de l’élaboration collective du projet d’entreprise « Evolution 2026 »

Autant de bonnes résolutions, appelées à se concrétiser via un plan d’action en cours de finalisation, et qui intègrent les grandes transitions de notre époque. « Qu’elles soient numérique, climatique, démographique ou encore géopolitique, Mésolia ou Soïkos, ne peuvent pas, ou peu, à eux seuls, ralentir les choses. Mais on peut avoir un impact sur les effets de ces transitions au sein de nos logements et auprès de nos locataires. C’est la raison d’être de notre entreprise que de protéger les individus et les territoires dans lesquels ils habitent », assure le directeur général.

Le retour des escaliers

Une notion de protection qui passe notamment par le fait que « pour être en bonne santé, il faut être bien logé », synthétise-t-il. Et l’objectif est posé : « 50% des logements produits d’ici à 5 ans seront labellisés « Mon logement santé ». C’est un label développé par Arcade VYV, le groupe national auquel nous sommes associés ». Sont ainsi pris en compte : qualité de l’air, confort thermique hiver et été, lumière, acoustique… jusqu’à l’exercice physique ! Ainsi chez Mésolia, les escaliers vont être réhabilités. « Ils seront rendus plus propres, plus agréables, plus visibles pour inciter les gens à faire de l’exercice face au fléau qu’est l’obésité sur le plan de la santé », commente le directeur général. Pour des raisons d’accessibilité évidente les ascenseurs ne seront pas sacrifiés pour autant.

Face au vieillissement de la population, le bailleur place aussi le maintien à domicile des locataires, comme « prioritaire. » Si des adaptations sont déjà menées, là aussi un objectif est fixé : d’ici 10 ans, 1000 logements pour seniors doivent être produits ou adaptés. Au menu aussi, la production de logements spécifiques pour répondre au besoin de certaines populations. « Le programme en cours de construction « Petit Bruges », cherche sur 8 appartements au besoin de personnes en situation d’autisme », illustre le DG.

317 logements ont été construits par Mésolia au sein de la résidence Ardillos à Mérignac, dont 12 appartements adaptés aux personnes souffrant de handicaps physiques lourdsPascal Rousse

317 logements ont été construits par Mésolia au sein de la résidence Ardillos à Mérignac, dont 12 appartements adaptés aux personnes souffrant de handicaps physiques lourds

Autre impératif entre santé, changement climatique et économie d’énergie : le confort thermique d’hiver et d’été au fil des constructions et des rénovations. Le confort d’été, rappelé par les récentes canicules, est « un sujet plus difficile à gérer que le confort d’hiver que l’on connaît désormais bien, admet volontiers le directeur général. Dans un contexte de canicule, il est très important de prendre cette question à bras le corps et de faire preuve d’innovation sur cet aspect confort d’été ».

De l’habitat… aux services

Le développement des services pour les locataires est également au menu des années à venir. « On expérimente un numéro de téléphone mis à disposition des locataires. Ils peuvent avoir un soutien sur n’importe quel sujet. Si ça concerne leur logement ils seront renvoyés vers nous. Si c’est un problème personnel de séparation, un problème psychologique, les spécialistes qu’ils ont au bout du fil les mettront en contact avec les professionnels dont ils auront besoin. » Actuellement en test, le service pourrait être pérennisé si l’essai s’avère concluant du point de vue des locataires.

Autre idée autour des services : la mise à l’étude d’un service de négociation d’abonnement énergétique pour tous les locataires n’habitant pas en collectif (et qui n’ont donc pas cette charge comprise dans leur loyer) « Nous avons plus de 20 000 logements, ça peut faciliter les négociations… », pose Emmanuel Picard.

Redévelopper du lien social entre locataires fait aussi partie des aspirations de Mésolia, tout comme la renaturation de son parc. Exemple ici à Mondoville en Haute-GaronnePascal Rousse

Redévelopper du lien social entre locataires fait aussi partie des aspirations de Mésolia, tout comme la renaturation de son parc. Exemple ici à Mondoville en Haute-Garonne

Dans son projet d’entreprise, le groupe Soïkos prévoit d’ici 10 ans de livrer 600 logements neufs par an en location, 100 par an en accession, et d’en moderniser 3000. Si ce projet Evolution 2026 met l’accent sur des critères de qualité plutôt que de quantité, le groupe, qui est passé de 8 500 logements sociaux à 22 000 en 10 ans, n’a semble-t-il, pas fini de grandir.

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