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PUBLIÉ LE 18/06/2024 PAR Corinne MerigaudC’est après avoir voyagé durant des années en van qu’Eric Belot, gérant Limouzine Van a eu l’idée de concevoir un toit relevable pour apporter davantage d’espace et de confort. La conception de ce système a nécessité un an et demi de recherche et développement pour aboutir à un modèle quasiment finalisé.
« Il reste encore deux mois, on a essayé, cherché et modifié pour avoir quelque chose qui va bien à 100 %, raconte Eric Belot. Comme on veut proposer une garantie de cinq ans sur le produit, nous allons faire 10 000 cycles de fonctionnement pour voir sa fiabilité bien qu’elle soit déjà acquise. Aujourd’hui, personne ne propose une garantie comme celle-ci. »
Corinne Merigaud | Aqui Eric Belot a également mis au point un cube qui se transforme en table, rangement et escalier pour accéder au toi et il cache aussi les toilettes..
Ce passionné de van life a apporté des innovations techniques qu’il a puisées dans son expérience de maintenance industrielle. « Ce toit est un défi technique, il faut le plier dans une faible hauteur, avoir un grand déploiement, pouvoir passer sous les barres de 2 mètres des parkings et avoir un prix compétitif énumère-t-il. C’est donc très compliqué au niveau du mécanisme, des vérins. On comprend pourquoi on n’a rien inventé depuis le toit incliné il y a 70 ans. »
« J’ai détourné un produit industriel en l’adaptant au van »
Le toit relevable équipé de deux panneaux solaires d’une puissance totale de 340 W permet d’offrir un couchage pour deux personnes et d’avoir une hauteur de 1,10 m. On peut ainsi voyager à quatre puisque la banquette convertible, fournie par l’équipementier haut-viennois Scopema, s’incline à plat pour se transformer en couchage pour deux personnes.
Pour concevoir ce toit relevable électrique à soufflet, trois brevets ont été déposés. « Il est réglable, on peut le monter à la hauteur qu’on veut précise-t-il, le soufflet est en PVC de type bâche de camion et résiste à la pluie et au vent. Son squelette est constitué d’une armature en plastique plus dur. » L’inventeur s’est inspiré du soufflet qui sert de protection aux tables élévatrices utilisées dans certaines usines. « J’ai détourné ce produit industriel en l’adaptant au van mais il peut également s’installer sur un camping-car ou un fourgon et servir de mini-caravane » ajoute-t-il.
« Un véhicule utilisable tous les jours »
Au-delà du toit relevable, c’est un van complètement aménagé qu’il compte mettre sur le marché dès cet automne. Le « Paradisium L » a été conçu en aménageant un Renault Trafic d’occasion. « Le client peut venir avec son fourgon et on pourra l’aménager comme celui-ci en choisissant le mobilier parmi des dizaines de couleurs ainsi que les banquettes en tissu de déclinées en dix coloris » annonce-t-il.
Des fourgons neufs pourront être aussi équipés de la sorte. Un choix osé que revendique cet aménageur. « Nous avons créé un produit aux normes UTAC et homologué par la DRIRE signale-t-il, il va à l’encontre de ce que font les industriels avec l’idée d’apporter un confort nouveau et de redonner de l’attrait à ce type de véhicule. Le but était aussi d’avoir un véhicule utilisable tous les jours, sans les inconvénients du toit incliné, pour un aspect plus pratique et un gain de place. »
Ce van est également équipé d’un cube breveté qui renferme les toilettes. Il peut se déplier et se transforme alors en table et même en escalier pour accéder facilement au couchage du toit sans se faire mal aux pieds. « Avec ce van, le but est d’apporter autre chose à une nouvelle génération avec la possibilité de l’utiliser quelle que soit la météo et de partir même en hiver.» Pour l’heure, l’aménagement complet d’un véhicule d’occasion est chiffré à 30 000 euros, un prix qui devrait « baisser de 25 % à 30 % d’ici un an ou deux, assure-t-il. Le produit plaît, son originalité surprend, surtout son volume, mais comme c’est nouveau, cela fait peur d’où l’intérêt de garantir le toit cinq ans. »
