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PUBLIÉ LE 15/12/2009 PAR Nicolas CésarPourquoi les régions Bretagne et PACA sont appelées à réduire leur consommation électrique pour éviter des coupures ? En fait, ce sont des régions faiblement productrices en électricité. Résultat, elles dépendent grandement de leurs « importations », et donc de leur réseau de transport d’électricité sous-dimensionné en cas de grand froid. En effet, en Bretagne, qui ne produit que 7% de son électricité, une seule ligne très haute tension de 400.000 volts assure la majorité des besoins électriques de la région et dessert en particulier toutes les grandes agglomérations, rappelle RTE, filiale d’EDF, sur son site internet.
Un usage limité de l’électricité entre 17h et 20h
Dans les deux cas, RTE, Electricité Réseau Distribution France (ERDF) et les pouvoirs publics appellent à une modération de la consommation électrique entre 17H00 et 20H00, afin d’éviter d’éventuelles coupures de courant. Ce risque a notamment été jugé « réel et imminent » en Bretagne. Le moindre incident sur ce réseau peut provoquer des coupures très importantes. En novembre 2008 , un incident sur deux lignes entre Marseille et Nice avait privé de courant 1,5 million de foyers dans le Var et les Alpes-Maritimes. Le 10 décembre, RTE s’était d’ailleurs félicité d’avoir réalisé 85 millions d’euros d’investissements pour réduire les risques de coupure en PACA, qualifiant de « structurellement fragile » l’alimentation électrique de la région. La menace pourrait se révéler réelle jeudi 17 décembre. Selon RTE, la France dans son ensemble devrait frôler son record historique de consommation électrique, en raison des températures exceptionnellement basses. « Des délestages, c’est-à-dire des coupures momentanées et ciblées, pourraient avoir lieu, « afin d’éviter une panne électrique plus grave sur toute la région », précise RTE.
De nombreux réacteurs nucléaires à l’arrêt
Mais, plus généralement, la production d’électricité nationale est actuellement plus faible que lors des hivers précédents, en raison de l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires. Neuf d’entre eux, sur un total de 58, étaient arrêtés mardi 15 décembre, selon un décompte de l’AFP. Pour faire face à ce déficit de production, la France doit importer 5.100 MW d’électricité, soit l’équivalent de la production de cinq réacteurs nucléaires. Ceci étant, selon RTE, le Sud Ouest, n’est, pour l’heure, pas une région à risque. En effet, la région est bien doté, avec une centrale nucléaire à Braud et Saint Louis en Gironde et une autre à Golfech, dans le Tarn et Garonne.
Nicolas César
