Le Sommet économique du Grand Sud parle International


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Le Sommet économique du Grand Sud parle International

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 27/05/2015 PAR Romain Béteille

Ce mardi 26 mai au Palais de la Bourse de Bordeaux, ils étaient tous là. Entrepreneurs, personnalités publiques, acteurs de l’économie régionale… Réunis autour de thématiques principales (l’innovation, les infrastructures, les « idées citoyennes » et l’international), l’ensemble des intervenants y est allé de son témoignage pour cette cinquième édition  du Sommet Economique du Grand Sud organisé par Objectif Aquitaine. L’un des moments forts de cette journée aura été le débat qui inaugurait la session international, baptisé « Se tourner vers les marchés extérieurs, pari risqué ou pari gagnant ? ».

Un avis unanimeSur ce point, peu de divergences de la part des intervenants. Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle et co-fondateur de la société Fountaine-Pajot, a ainsi livré un constat clair : « Dès le premier jour de notre activité, on était déjà sur un marché mondial. Les pratiques de navigation se sont généralisées pour pouvoir se vendre à l’international. On essaye de rendre des produits les plus standardisés possibles, mais il est certain que les marchés ne sont pas les mêmes ». L’entreprise de l’élu, qui fabrique des catamarans (voile et moteur) créée en 1976, a en effet de quoi commenter dans le domaine de l’export : elle y fait l’essentiel de son business. Pour l’ancien directeur, c’est avant tout une affaire d’aura : « En matière de nautisme, la France est une grande marque ». A la question : « est-ce si différent d’être maire de la Rochelle et dirigeant d’une entreprise ? », l’élu répond : « En politique, on ne mesure pas la qualité à la gestion financière. A La Rochelle aussi, nous sommes forcés d’être tournés vers l’international, nous en avons besoin pour développer notre tourisme, pour attirer de la croissance sur notre ville avec des pays qui ont plus d’argent ». 

Saisir les opportunitésMême son de cloche pour Roland Guezennec, Directeur général des Confitures St Dalfour, qui ont réalisé 0,2% de ventes en France en 2014, tout le reste des ventes étant réalisé sur les marchés mondiaux. « En France, la réglementation nous impose que le produit contienne du sucre, or nous avons remplacé le sucre par du concentré de sucre issu du raisin, qui est beaucoup utlisé dans le domaine viticole. Notre premier actionnaire est d’ailleurs américain, et nous réalisons 18% de notre chiffre d’affaire en Asie. La grande distribution française se réorganise, et nous voyons cependant des opportunités de vente apparaître, notamment dans les magasins de grandes chaînes implantées en centre-ville », précise l’entrepreneur, qui a investi pour son entreprise en majorité dans les pays de l’Est de l’Europe pour les cinq prochaines années. 

Les portes restent ouvertesPourtant, l’ensemble des entrepreneurs présents, notamment Mark Prikazsky, PDG de CEVA Santé Animale, ne ferment par la porte au business français, tout en affirmant réaliser la majorité de leur business à l’international (90% du chiffre d’affaire). « Il y a des clients partout en raison de l’enrichissement des populations dans certains pays. 60% de la population mondiale vivra en Asie demain. Nous investissons toujours à Libourne (18 millions d’euros), parce que la fabrication y est aujourd’hui 30% moins chère, d’où l’intérêt d’investir aussi localement », affirme-t-il. Le but est ainsi affiché : devenir le leader dans les cinq ans qui viennent. « Nous devons repenser la stratégie de la société. Pour autant, on continue à prendre des risques, tout dépend du modèle créé. Une filiale, ça coûte cher, d’où notre intérêt de racheter des sociétés, sans les tuer, notre principal levier étant le financement ».

Le mot de fin, celui qui a résumé l’ensemble de cet échange, est revenu à Julien Parrou, PDG de Concoursmania, startup bordelaise spécialisée dans les concours promotionnels. « Etre entrepreneur, c’est prendre un maximum de risques avec un maximum de précautions ». Si le déploiement à l’international reste un enjeu de taille pour les entreprises locales, reste à prouver cette bonne tendance avec le déploiement des talents de la future grande région. Mais les résultats semblent aller dans le sens des témoignages : en 2015, les entreprises de la région Aquitaine prévoient de recruter 5600 cadres, soit 5% de plus qu’en 2014.

L’info en plus : retrouvez l’intégralité du programme de cette journée par ici.  

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