Le prix Mauriac remis à Jean-Paul Kauffmann pour « La Maison du retour »


Alban Gilbert

Le prix Mauriac remis à Jean-Paul Kauffmann pour "La Maison du retour"

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/10/2007 PAR Piotr Czarzasty
Sous l’impulsion de Bernard Cocula, ancien président du centre François Mauriac de Malagar, et à l’occasion du 50° anniversaire du Prix Nobel attribué à François Mauriac, l’idée d’un prix portant son nom est lancée en 2002 par le Conseil régional d’Aquitaine. Depuis, chaque année, le prix est attribué à un livre, roman, récit ou essai créé dans l’esprit de la postérité intellectuelle et morale de Mauriac. «Je suis honoré, Mauriac est un auteur que j’ai toujours beaucoup apprécié. Mon intérêt pour lui remonte encore aux temps académiques, d’ailleurs chacun de mes livres comporte un petit clin d’oeil envers ce personnage exceptionnel.» avoue le lauréat.

Les Landes – une nouvelle naissance

Jean Paul Kauffman, est né en 1944. Journaliste au Matin de Paris, puis reporter à l’Evénement du Jeudi, il est enlevé à Beyrouth avec Michel Seurat le 22 mai 1985 au Liban. Il ne sera libéré que le 4 mai 1988. Cet épisode tragique va peser lourd sur l’oeuvre de l’écrivain. Que ce soit dans «L’Arche des Kerguelen» ou «La Lutte avec L’Ange», en passant par son ouvrage sans doute le plus connu, «La Chambre noire de Longwood», la thématique de l’enfermement reste omniprésente. C’est néanmoins seulement en 2007, dans «La maison du retour», que l’auteur revient sur cette expérience de captivité et les moments qui ont suivi son retour. «A vrai dire, je ne parle que très peu de la captivité. Ce livre est plutôt sur le retour, le retour à la vie retrouvée; une expérience non moins difficile.» explique J.P. Kauffman.

L’histoire de «La maison du retour» nous conduit sur les pas de l’auteur dans la Haute Lande où il découvre une maison perdue en plein coeur de la forêt. Aussitôt devenu propriétaire, il établit un lien étrange avec cette nouvelle demeure. Un lien de dépendance, de captivité même, quoique volontaire cette fois. C’est un choix délibéré, propice à une fusion exceptionnelle avec la nature. Celle-ci permet à l’auteur de retrouver des sensations tant recherchées, voire quelque peu oubliées après si longtemps. «C’est un hymne remarquable à l’Aquitaine et à la Lande bien sûr; ce qui est surtout impressionnant c’est de pouvoir redécouvrir ces lieux grâce à un nouveau regard, le regard de l’auteur.» souligne Jacques Rigaud, président du jury du Prix François Mauriac.

Reste à savoir si la nouvelle demeure a vraiment guéri Jean Paul Kauffmann. «J’ai plongé jadis dans une sorte de gouffre, je ne sais toujours pas si je suis remonté à la surface.» conclue l’auteur.

Crédit photo : CRA / Alban Gilbert

Piotr Czarzasty
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