10h50. Les Nombrils. Les premières files d’attente commencent à se former. Doucement mais sûrement. Il y a déjà une vingtaine de personnes devant le stand Dupuis. Un public majoritairement composé d’adolescentes. Les jeunes filles sont plongées dans la lecture d’une bande dessinée : le dernier album de Delaf-Dubuc, Les Nombrils, sous-titré « Elles sont jeunes, belles, et …vaches ».
11h45. Anna Gavalda. Du côté du stand Le Dilettante, il y déjà plus d’une heure d’attente pour voir Anna Gavalda. Après Ensemble c’est tout, l’auteur dédicace son dernier roman, La Consolante. Souriante, Anna Gavalda est très appliquée. Un mot au stylo, un petit dessin au crayon, qu’elle colore au pinceau puis tamponne pour éviter qu’il ne « bave », pour finir sa signature de nouveau au stylo. Toutes les trois au quatre dédicaces, une gorgée de Coca-Cola, d’eau ou de jus d’orange. Le Salon du Livre ne va pas être de tout repos. On en vient rapidement à une quinzaine de mètres de queue. Xavier, Bordelais de 27 ans attend depuis 10h30. Et la file ne cesse de s’allonger. Alors pour faire passer le temps, son attachée de presse, Claire, distribue bonbons et sourires : « C’est pour rendre l’attente moins pénible. la séance de dédicace va durer jusqu’à 20 heures ce soir! »
14h45. Philippe Geluck et son Chat. La rencontre avec Philippe Geluck, le père du célèbre Chat, se termine. L’ambiance est extrêmement chaleureuse. Le dessinateur enchaîne blagues, mimiques et remarques taquines destinées à Jean-Claude Loiseau, journaliste de Télérama et animateur du débat. Le public hésite entre éclats de rire et applaudissements. Il finit par faire les deux en même temps. Philippe Geluck retrouve un peu de sérieux lorsqu’il explique son abandon de l’émission de Laurent Ruquier « On a tout essayé » devenu « On n’a pas tout dit » : refus de commenter l’actualité politique à chaud et besoin de se recentrer sur le dessin. Le Chat, qui fête ses 25 ans, doit être content.
15h30. Charles Aznavour. Invité de « C le moment d’en parler » sur France Bleu Ile-de-France, Charles Aznavour présente son dernier livre, Mon père, ce géant, chez Flammarion. Dans ce recueil de seize nouvelles le chanteur rend hommage à son père et insiste sur le rôle des parents dans la vie de l’enfant. Après la lecture d’extraits de l’ouvrage, le journaliste, Olivier Daudé, enchaîne sur la Star Academy. Charles Aznavour ne mâche pas ses mots : « On ne peut pas faire croire aux jeunes qu’ils sont des stars. Combien y a-t-il de stars françaises dans le monde. Zéro. Zéro. Charlie Chaplin était une star. Quant à nous, essayons déjà d‘être des chanteurs. »
16h10. Les Mini-Livres. Stand de Biotop, le leader français du livre miniature. Un couple de retraités est en conversation avec un vendeur depuis une dizaine de minutes. Arlette Barbot fouille dans le tas de mini-livres pour dénicher ceux qui manquent à la collection de son mari, René. Ce dernier consulte sa liste, « faite sur Wordet par ordre alphabétique ». Depuis plus de vingt ans, le couple, qui vit à Orléans, collectionne les livres miniatures. Arlette est spécialisée dans les missels et paroissiales. Pour René, c’est les atlas et, à l’opposé, « tout ce qui mesure moins de 4 centimètres ». Au rang des nouvelles acquisitions : Contes d’Amazonie, Poèmes chinois, Histoires de grands-parents et Rodin, qui vient juste de sortir. Arlette aura du travail en rentrant : la liste de son mari ne va pas s’actualiser toute seule.
16h30. Atelier de l’agneau. Françoise Favretto, à la tête de la maison d’édition aquitaine l’Atelier de l’agneau, partage son savoir-faire. Passionnée de littérature et très habile de ses mains, elle réalise des livres-objets. Ou comment les livres deviennent des œuvres d’art. Bestiaire latéral, roman qui présente 81 animaux imaginaires, est recouvert de « moumoute » à poils roses. Ajoutez-y des ronds en bois aux formes divers, voici un monstre. Un autre livre-objet : un assemblage de sachets de thé, contenant chacun quelques mots, raconte une histoire sur le recyclage. Ou comment intéresser et éduquer les plus petits. L’éditrice propose son animation aux écoles maternelles. Bilan : quelques pots de colle renversés et des coups de ciseaux malheureux, mais le succès est au rendez-vous.