Le parquet de Bordeaux refuse l’annulation des enquêtes sur l’affaire Bettencourt


Aqui.fr

Le parquet de Bordeaux refuse l'annulation des enquêtes sur l'affaire Bettencourt

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/06/2011 PAR Nicolas César

Aujourd’hui réconciliées, Liliane Bettencourt et sa fille réclament l’invalidation de ces enregistrements. Ces enregistrements ont été réalisés fin 2009 et début 2010 par l’ancien majordome de Liliane Bettencourt. Ils relatent des conversations entre l’héritière de L’Oréal et différentes personnes, comme son homme de confiance Patrice de Maistre, ou son ami photographe François-Marie Banier. D’autres personnalités sont citées, comme l’ex-ministre du Budget Eric Woerth ou son épouse. Le majordome avait remis les enregistrements à la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers, qui les avait ensuite transmis à la justice alors qu’elle luttait à cette époque contre l’influence de Banier sur sa mère, équivalent selon elle à un abus de faiblesse. Les bandes sont à l’origine de « l’affaire Woerth-Bettencourt », où se mêlent affaires privées, L’Oréal et financement des partis politiques. Les avocats de Liliane Bettencourt, Pascal Wilhelm et Bertrand Favreau, ont déposé ce jour une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), pour arriver à leur fin. Ils estiment qu’il y a contradiction entre l’article 427 du Code de procédure pénale qui établit la liberté de la preuve en matière pénale, et le principe constitutionnel de respect de la vie privée. 

Le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en question
De son côté, Me Olivier Metzner, défenseur de Françoise Bettencourt-Meyers, a fait valoir que le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, a ruiné la validité de toute la procédure en ouvrant le 15 juin 2010 une enquête pour atteinte à l’intimité de la vie privée, après la réception des enregistrements, alors qu’aucune plainte n’avait encore été déposée par une personne concernée par cette possible atteinte. « On cherche le calme, que l’affaire s’arrête », a-t-il déclaré aujourd’hui à la presse. Rappelons que l’enquête porte aussi en effet sur un éventuel financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, dont Eric Woerth était le trésorier… La chambre, si elle transmettrait cette QPC à la Cour de Cassation, provoquerait une suspension du dossier pendant trois mois, le temps de statuer sur une éventuelle saisine du Conseil constitutionnel. La chambre de l’instruction, a mis sa décision en délibéré au 28 juin. Ce pourrait être la fin de l’un des feuilletons de l’année.

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : Aqui!

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles