Le mouvement HLM en campagne à Bordeaux


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Le mouvement HLM en campagne à Bordeaux

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 22/03/2017 PAR Claude-Hélène Yvard

Lors du très long débat télévisé de lundi soir, entre les principaux candidats à l’élection présidentielle, il ne fut pas question du logement, pourtant sujet majeur de préoccupation de nos concioyens. Selon l’étude réalisée à la demande de l’Union sociale pour l’habitat par Kantar Public en février dernier, 73% des Français estiment que le logement n’est pas suffisamment abordé par les candidats, alors même qu’ils sont 68% à être mécontents de l’action des pouvoirs publics en la matière. Mardi, Jean Louis Dumont, le président de l’USH était à Bordeaux en campagne pour le mouvement HLM. « En organisant ce tour des régions, qui se cloturera à Paris, lors de notre assemblée générale le 29 mars, où nous recevrons les cinq principaux candidats à l’élection présidentielle, nous souhaitons réaffirmer que l’accès au plus grand nombre au logement social est l’une des conditions de la cohésion sociale », rappelle Jean Louis Dumont.
Le mouvement HHLM représente 4, 5 millions de logements  pour 11 millions de locataires. Un Français sur deux vit ou a vécu dans un logement à loyer modéré. L’Union sociale pour l’Habitat a travaillé avec une cinquantaine d’acteurs (La FFBatiment, la Capeb, les offices d’HLM, fédérations de locataires)  qui ont adhéré à une série de 23 propositions. Parmi les principales, on peut citer le doublement des moyens accordés au nouveau programme de renouvellement urbain. Ils sont actuellement de 5 milliards d’euros essentiellement financés par Action logement, avec une rallonge de l’Etat de 1 milliard annoncée cet automne. « Nous sommes attachés au fait que le logement social ne doit pas être réservé aux plus pauvres, comme le préconisent certains candidats. Un tel choix revient à stigmatiser une partie de nos concitoyens. Nous ne voulons pas des populations confinées dans des ghettos. C’est dangereux. » L’Union sociale pour l’habitat est très attachée à la mixité sociale. « Notre volonté est que chaque locataire soit bien dans son logement et que chaque enfant puisse aller à l’école de son quartier, rappelle Jean Louis Dumont. Le mouvement HLM entend également poursuivre son plan de rénovation énergétique, pour des logements moins énergivores. Il se prononce pour le maintien actuel du modèle de financement du logement social.

Et la situation locale ?
Mardi, Jean-Louis Dumont, est allé à la rencontre des représentants girondins des candidats à l’élection présidentielle, notamment : Yves d’Amincourt, soutien de François Fillon et Matthieu Rouveyre pour Benoît Hamon. Sur le logement social,  Fillon veut par exemple baisser le plafond de ressources demandées  afin que seuls les ménages qui en ont réellement besoin y aient accès, alors que l’ASH rappelle que sa vocation est et doit rester le logement pour tous. En matière de logements, Benoît Hamon souhaite rehausser les quotas de logements sociaux et durcir les sanctions pour les collectivités qui ne respectent pas la loi. 

2016 a été la meilleure année pour le logement social depuis dix ans. Pourtant 45 % des communes concernées par la loi SRU ne respectent pas leurs obligations de produire des logements soclaux. « En Nouvelle-Aquitaine, et en particulier sur les secteurs tendus, les zones littorales et la métropoles bordelaise, nous avons un taux compris entre 10 et 11 %. Notre région et tout particulièrement la métropole bordelaise peine à combler son retard », précise Emmanuel Hemous, le directeur de l’AROSHA. Exemple Bordeaux métropole investit chaque année entre 25 et 30 millions d’euros pour la construction de logements neufs et la réhabilitation de logements anciens afin notamment de faciliter l’accès à des logements sociaux de qualité, adaptés à la diversité des besoins de la populations. La collectivité affiche la volonté de poursuivre ses efforts dans le domaine pour rattraper son retard : sur les 7500 logements financés par la métropole chaque année, 3200 à 3300 sont à caractère social. Pour mémoire, 10730 logements sociaux ont été financés par Bordeaux Métropole entre 2011 et 2014.

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