Le marché foncier rural de Gironde en berne à l’heure du bilan de l’année 2009


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Le marché foncier rural de Gironde en berne à l'heure du bilan de l'année 2009

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/03/2010 PAR Solène MÉRIC

En 2009, pas de suspense, le marché foncier rural de la Gironde a continué sa régression d’ores et déjà entamée en 2008. C’est un constat valable tant en terme de superficies vendues, que de montant global des ventes. Tel est le sombre tableau qu’Hervé Olivier a présenté ce lundi 29 mars à son auditoire. Avec 6791 ha mis en vente sur le marché en 2009, cela représente une perte de 23% des surfaces vendues par rapport à 2008 . Du coté de la valeur de ces ventes, là aussi, il y a régression. Passé de 618 M€ en 2007, puis 471 M en 2008, le montant total des ventes de 2009 s’élève à 384 M€ pour l’année 2009… Soit 19% de moins que l’année précédente. Et toutes les composantes du marché rural sont concernées par cette chute. Seule exception : la vigne, et ce malgré un début d’année très mauvais.

Les six premiers mois de l’année: « la catastrophe »
Hervé Olivier se souvient en effet que « les six premiers mois de l’année, c’était vraiment la catastrophe, le marché des vignes s’effondrait. Mais, avec la promesse d’une vendange importante et qualitative, les acquéreurs ont finalement concrétisé leur projet au cours de l’été ». A tel point, d’ailleurs qu’au final, « le marché des vignes est celui qui résiste le mieux parmi les marchés agricoles ». Si en superficie, les ventes de vignes restent en recul (- 23% par rapport à l’an dernier), la baisse en valeur n’est « que » de 9%, notamment en raison du bon maintien de la valeur vénale des vignes d’appellation prestigieuses et de la stabilisation du prix des vignes dans les appellations communales.

Un peu d’optimisme pour 2010…?
Par comparaison, le marché des terres et des près perd 27% en surfaces vendues, et 34% en valeur. La plus grosse chute est portée par le marché forestier. Moins 27 % de surfaces vendues, pour un montant global dévalué de 41% par rapport à l’an dernier… En d’autres termes, 1535 ha de surfaces forestières ont été vendues, pour une valeur totale de seulement 9 millions d’euros. Cette chute s’explique bien sûr par l’effet Klaus, la plupart des surfaces vendues étant en mauvais état.
Cela dit, l’heure est peut-être à l’optimisme pour l’année 2010 puisque sur les trois premiers mois de cette année, Hervé Olivier a souligné que « le marché foncier rural rebondit a plus de 20%, et celui qui mène la danse, c’est le marché agricole avec une augmentation de plus de 30% en surface et plus de 40% en valeur. » Il explique ce phénomène par « des vendeurs en attente. Ils ont désormais passé le « seuil psychologique du prix » et maintenant acceptent de vendre à des prix auxquels ils ne l’auraient même pas envisagé il y a quelques années ou quelques mois ».

« La crise renforce la position de la Safer »
Quant à l’activité de la Safer Gironde sur ce marché en berne, elle a réalisé 472 acquisitions pour 1695 ha, représentant une valeur de 56,6 M €. Selon Hervé Olivier, « la crise renforce la position de la Safer, car elle a la capacité à aider les personnes quand ils ont des difficultés à vendre. » En effet, sur le Marché agricole, les acquisitions Safer représentent 33% des surfaces et 38% des valeurs.

Solène Méric 

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