Recouvrant 762 hectares, le marais d’Arcins est l’un des plus vastes du haut médoc, et une vitrine des zones humides caractéristiques du Parc Natural Régional Médoc. Véritable trésor de biodiversité, c’est un habitat prioritaire pour le développement de certaines espèces et notamment de poissons migrateurs comme les anguilles ou les lamproies.
C’est pour cela qu’un ambitieux programme de reconquête est mené par le Syndicat Mixte du bassin Versant des Jalles du Cartillon et de Castelnau. Tout comme l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, La Région souhaite accompagner financièrement ce projet, sous réserve du vote des élus le 9 mai prochain.
6,5M€ pour soutenir des projets importants
Les appels à projets « Nature & Transitions en Nouvelle-Aquitaine » et « Accélérer la restauration des zones humides en Nouvelle-Aquitaine » sont dotés d’un financement de 6,5 millions d’euros au total.
Le premier vise à restaurer les fonctions hydrologiques des zones humides et des tourbières, ainsi que la création ou restauration de zones humides urbaines ou péri-urbaines. Le second soutient des projets de territoires innovants en matière de continuité écologique et de biodiversité.
Ces appels à projets offrent aux acteurs publics et privés un moyen de contribuer à un environnement néo-aquitain plus durable en préservant sa biodiversité. Mais outre l’aspect biodiversité, c’est surtout la situation de l’eau qui attire l’attention d’un Alain Rousset qui se dit “très inquiet. Le stock d’eau est dramatique dans toute la région. Nord, Sud, en Occitanie aussi, et même en Bretagne”.
Les régions s’activent sur l’environnement
Ces appels à projets résultent d’une collaboration entre les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, qui partagent le même bassin hydrographique. Une entente qui permet la mise en place de projets communs et d’une capacité budgétaire plus importante pour soutenir des projets urgents. “Il faut qu’on aille très vite, car la situation hydrographique du bassin Adour-Garonne est dramatique”, explique le Président. “On va avoir de nouveau des problèmes d’incendies à l’été, et les travaux au bord des routes et villages n’ont pas été faits. Il faut absolument laisser de l’eau dans les bois”.
Cette collaboration s’accompagne de nouvelles possibilités d’action accordées aux Régions depuis le début de l’année. “L’opportunité, c’est aussi le transfert des compétences Natura 2000”, souligne le Président de la Nouvelle-Aquitaine. Créé en 1992 et porté par l’Union Européenne, ce réseau de sites naturels protégés recouvre près de 18% du territoire terrestre et marin en Europe, et ce sont désormais les Régions, au plus près des zones protégées, qui ont la capacité d’agir.