Le corps – une expression de l’âme


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Le corps - une expression de l'âme

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/11/2007 PAR Piotr Czarzasty
Formé à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique de Tunis, Radhouane El Meddeb est consacré « jeune espoir du théâtre tunisien » en 1996 par la section Tunisie de l’Institut International de Théâtre. Il est recruté ensuite comme comédien dans le cadre de l’atelier de formation et de recherche du Théâtre National de Toulouse sous la direction de Jacques Rosner. Il commence à travailler avec les plus grands noms du théâtre tunisien et arabe, comme Fadhel Jaîbi, Taoufik Jebali ou Mohamed Driss. Il fait ses débuts au cinéma dans deux films de Férid Boughebir « Un été à la Goulette » et « Halfaouine, l’enfant des terrasses ». Plus récemment, il crée pour Montpellier Danse 2006 un nouveau solo intitulé « Hûwà, Ce lui ».Enfin en 2007, il fait partie de la distribution de « 1000 Départs de Muscle », dernière création d’Héla Fattoumi et Eric Lamoureux.

De quoi il s’agit?

Dans « Pour en finir avec moi » il est vraiment impossible de décrire ce qui se passe sur scène ni d’y retrouver une interprétation cohérente. L’artiste semble entrer dans une dimension qui constitue son monde à lui, mais qui demeure pour nous tout à fait étrange et abstraite. Muet tout au long de la représentation, El Meddeb communique avec le public qu’à travers son corps. l’expression faciale reste cependant plutôt neutre. Le corps devient ensuite l’objet de presque toutes les formes d’usage. Il se mouve, il saute, il se plie, il chute avec différentes vitesse et intensité. Mais le but c’est justement de voir au delà de la performance technique, la maîtrise, le muscle…

Raconter avec le corps, non plus la parole

La performance commence alors à interpeller plusieurs dimensions. Elle s’interroge par ce biais sur la relation entre le théâtre et la danse, le geste et la parole, la forme, la narration et l’espace. On assiste à une sorte de monologue du corps en mouvement. Une approche qui, bien que dépourvue de contexte particulier, traduit un rapport intimement émotionnel avec celui-ci. « Chacun y trouvera ce qu’il voudra. Je ne cherche pas à introduire des messages prédéfinis. » explique l’artiste. « Je veux rompre avec la parole et revenir à un stade primaire de ce qui existait avant la parole. » El Meddeb se raconte sur scène d’une certaine manière. Il veut nous faire partager les aléas de son existence, l’errance, la souffrance et la jouissance qui l’accompagnent.

La danse – une expression de liberté

Bien que Radhouane El Meddeb n’ait pas rompu entièrement avec le théâtre, c’est néanmoins la danse qui représente pour lui un accomplissement artistique. « La danse c’est pour moi l’expression de la liberté, je me sens très libre quand je fais appel à mon corps pour m’exprimer. » avoue l’artiste. Contrairement aux apparences, cette forme de danse contemporaine éprouve maintes difficultés. « le spectacle est construit sur des états d’âme qui permet de retrouver une certaine qualité de mouvement. La fatigue et l’épuisement empêchent l’expression d’une émotion pure. On peut pas tricher. »

Piotr Czarzasty

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