Ce troisième contrat local de santé vise à mieux coordonner les politiques de santé pour réduire les inégalités d’accès aux soins. Au-delà de Limoges, ce sont les communes de Limoges Métropole qui sont concernés soit 206 951 habitants.
9,2 % des habitants de Limoges Métropole et 11 % des Limougeauds n’ont pas de médecin traitant
Issu de la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » du 21 juillet 2009, il vise à construire avec les acteurs de la santé, du social et du médico-social, un projet de santé adapté aux spécificités du territoire pour lancer des actions répondant aux besoins des habitants. Pour définir ses axes stratégiques, un diagnostic a été élaboré par l’Observatoire régional de la santé. Il en ressort que 9,2 % des habitants de Limoges Métropole et 11 % des Limougeauds n’ont pas de médecin traitant (taux national 10,3 %). Le recours à la médecine générale est inférieur aux moyennes nationale et régionale dans plusieurs communes de la métropole dont la ville-centre. Un tiers des médecins est âgé de 60 ans. Le nombre de dentistes est inférieur aux moyennes nationale régionale mais ils sont plus jeunes. Les professions paramédicales (masseurs-kinés, infirmiers) sont fortement présentes.
Ce contrat local de santé se décline autour de quatre axes à savoir : créer les conditions d’un environnement physique et social favorable à la santé, la promotion des comportements et habitudes de vie favorables à la santé, l’amélioration de l’accès à une offre de santé adaptée aux besoins des populations et la promotion du bien-être psychique et la santé mentale.
« Réduire le sel et les matières grasses dans les cantines »
Epaulés par de nombreux partenaires les douze signataires, l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine, la Ville de Limoges, Limoges Métropole, la Préfecture de la Haute-Vienne, le Conseil départemental, la direction des services départementaux de l’Éducation Nationale, le CHU de Limoges, la Direction territoriale de la protection judiciaire de la jeunesse, le Centre Hospitalier Esquirol, la CPAM 87, l’Université de Limoges et la CAF 87, vont déployer des actions pour répondre aux attentes des habitants.
Ainsi, des sessions de formation aux premiers secours seront organisées dans les quartiers prioritaires de la ville. La municipalité poursuivra son action pour réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens des enfants accueillis en crèches. Comme alternative, elle a opté pour des contenants alimentaires en porcelaine. Autre initiative à dupliquer, « dans les cantines scolaires de Limoges, une action a été développée sur la réduction du sel et des matières grasses pour améliorer la qualité nutritionnelle des plats, remarque Sophie Girard, déléguée départementale de l’ARS, nous souhaitons le promouvoir auprès des autres communes. »
Le financement devra être renforcé, ce contrat de santé concernant dix-neuf communes de plus. « Nous irons chercher des moyens complémentaires assure-t-elle car il y aura plus d’actions.»
Vaccination et prévention du suicide
Parmi les nouvelles, il est prévu de promouvoir la protection vaccinale en coopération avec le CHU et l’Université de Limoges notamment contre la tuberculose. L’attractivité du territoire pour capter de nouveaux praticiens sera également une priorité. Par ailleurs, une étude sera réalisée pour repérer les logements indignes et insalubres pour les réhabiliter.
Enfin, une action de prévention du suicide sera engagée comme le souligne Emile Roger Lombertie, le maire de Limoges. « C’est un combat permanent pour la population qui présente des troubles délirants dépressifs. Il est important que nous puissions agir pour que ces sujets puissent être accueillis, correctement soignés et accompagnés pour reprendre goût à la vie. » Il cible en particulier « les agriculteurs, les enfants, les adolescents et les étudiants en situation de détresse.» Des formations sont prévues pour les personnes en contact avec ces populations. Elles pourront ainsi déclencher des consultations en santé mentale.
2 commentaires
Excellente initiative. Merci . Maintenant reste le point sur la communication qui concerne tant les administrés que les professions de santé.
Je suis très heureux de cette agréable nouvelle et ne suis pas surpris des propos de monsieur le maire Emile Roger Lombertie que j’ai connu, par ailleurs, et qui est un homme d’une très grande humanité.