Le Château Malleret au Pian-Médoc, l’exemple d’une conversion réussie à l’oenotourisme.


château Malleret

Le Château Malleret au Pian-Médoc, l'exemple d'une conversion réussie à l'oenotourisme.

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/11/2010 PAR Olivier Darrioumerle

Le parc du château Malleret est une expression somptueuse du charme français bercé par le romantisme et l’exotisme du XIXème siècle, pourrait-on lire dans les guides touristiques du coin. Comme encore beaucoup d’autres propriétés viticoles, ce domaine était fermé au public. Aujourd’hui pour 375 euros, un couple peut s’offrir le « package cabane » : une nuit en cabane, une nuit en château avec champagne et dîner aux chandelles. 
« Les gens ne savaient pas qu’ils pouvaient venir, on était fermés » reconnaît Béatrice Nectoux, responsable commerciale du château. Le nouveau directeur du château Malleret, Bruno Van derHeyden, avait conscience d’avoir entre les mains un merveilleux outil inexploité. Désormais au château Malleret, on peut diner dans des salons en enfilade. Salon bleu feutré, salle à manger rouge exubérante. Une fois par semaine, des festins y sont organisés. Pas de mariages, ni de grandes bouffes, mais des dîners de gala. « Depuis le best of wine catégorie art & culture, on a de plus en plus de demandes», confirme Béatrice Nectoux. En septembre, cent vingt employés de l’entreprise Citroën ont investi les lieux durant dix jours. Les écuries du domaine, répertoriées monument historique, ont aussi été exploitées. Concerts de musique classique avec l’ONBA et tous les deux ans, pour l’instant, les écuries reçoivent les primeurs de crus bourgeois. Sur la matrice, cocktails et dégustations, dans les box, des tables de négociation.

« L’oenotourisme c’est d’abord transmettre l’oenoculture »
« On a su qu’ils avaient envoyé un inspecteur « œnonyme » ! » , s’amuse Béatrice Nectoux. Le château Malleret a reçu le label « Chais et vignobles » remis par le comité départemental de tourisme selon trois critères non-négociables: la visibilité, l’accueil et la propreté.
« Les touristes intègrent le vin dans leur séjour. Grâce à l’office du tourisme ils trouvent désormais des cartes du château dans leur chambre d’hôtel » , explique la responsable commerciale. On visite le cuvier, les chais à barrique et on déguste à la boutique, bien évidemment. Une boutique flambant neuve, tapissée d’une toile de jute rouge bordeaux, cosy et luxueuse. On peut y acheter des bouteilles millésimées, mais aussi des porte-bouteilles, des tabliers, des t-shirts, des carafes. « L’année dernière, il n’y avait juste rien ! »
La dégustation est ludique et décontractée. « Lorsqu’on conseille aux touristes de déguster avec de l’air en bouche, on sait que les saveurs vont exploser et leurs yeux, grand ouvert, sont la preuve qu’ils rentreront chez eux en ayant appris quelque chose ! » se félicite béatrice Nectoux. Et puis, on entame une réflexion sur l’assemblage avec un atelier œnologique. Une bouteille de Cabernet pour la structure, une bouteille de Merlot pour la rondeur, et chacun devient winemaker. Bien que Béatrice Nectoux nous avoue devoir perfectionner son espagnol, elle nous assure que les progrès du château sont stupéfiants : « démocratiser le vin, c’est bannir l’esprit guindé des grands châteaux et partager le savoir et le goût. L’œnotourisme c’est d’abord transmettre l’œnoculture. »

crédit photo : château Malleret
Olivier Darrioumerle
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles