Le CESER Aquitaine, passe notre alimentation à la moulinette


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Le CESER Aquitaine, passe notre alimentation à la moulinette

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/11/2011 PAR Solène MÉRIC

Indispensable à la vie, composante essentielle de notre santé, moment de plaisirs gustatifs, temps de rencontres et d’échanges sociaux ou encore préoccupations financières, « l’acte alimentaire un est un acte complexe qui recouvre de nombreuses dimensions » prévient Christian Sauvage, rapporteur de l’étude du CESER sur « bien manger en Aquitaine : entre plaisir et santé ». Parmi les enseignements de ce rapport,« une notion d’amélioration » de l’alimentation se fait jour. Pour le sociologue et économiste Jean-Louis Lambert, cette notion d’amélioration répond à une préoccupation de santé à long terme. Une préoccupation qui devrait pouvoir être satisfaite quelque soit les ressources du consommateur.Pour lui, en tous cas, « avoir des moyens limités n’est pas une excuse pour mal manger » ; et de citer une étude du Conseil national de l’alimentation selon lequel, à quantité de produits identiques les qualités nutritionnelles sont identiques ». En bref, ce n’est pas parce qu’un produit n’est pas cher, qu’il est plus salé, plus gras ou plus sucré…
Pour autant, manger reste un acte payant, et « à moins de 5 euros par jour et par tête, il est difficile d’avoir une alimentation équilibrée. » Une inégalité face à l’alimentation qui se traduit alors souvent par l’absence de déjeuner. En effet, « la flambée immobilière doublée à l’inflation sur les produits a beaucoup grevé le budget alimentaire. En effet, entre les deux besoins primaires, que sont la nourriture et le logement, le choix se porte sur le logement. » Mais, dans le budget familial l’alimentation subit aussi la concurrence d’internet et du téléphone portable. « Comme le loyer, ces factures, le plus souvent prélevées automatiquement, sont fixes et régulières. Dans cette logique, c’est donc le budget alimentaire qui devient le budget d’ajustement… » analyse le chercheur.

« Une manière pour le consommateur de se déculpabiliser »
Mais quand on évoque l’alimentation, un autre sujet vient rapidement sur la table : celui du risque alimentaire. Pourtant, loin du risque d’intoxication, c’est bien davantage sur la forte augmentation des maladies chroniques que le consommateur devrait s’inquiéter : diabète, cholestérol, cancer, maladies dégénératives, ne cessent de se développer via notamment l’obésité… Mais pour Jean-Louis Lambert, « on a tendance à trouver les causes de l’obésité en pointant du doigt les acteurs de la chaîne alimentaire, alors que toutes les études montrent que l’activité physique est très déterminante. Sans doute une manière pour le consommateur de se déculpabiliser… » Quant au risque d’intoxication,Jean-Louis Lambert souligne le paradoxe : « les risques perçus sont croissants mais les risques réels sont clairement en rendement décroissant ». Contrairement à l’impression laissée par la récente épidémie d’e coli,« on en est pratiquement au risque zéro », assure-t-il. D’ailleurs, rappelle-t-il, la première des raisons qui devrait « rassurer » le consommateur est que « personne ne peut prendre le risque économique d’intoxiquer un client ».

Photo: Aqui.fr

Solène Méric

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