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PUBLIÉ LE 06/11/2014 PAR Romain BéteilleC’est l’association Aquitaine Cap Métiers, financés à 80% par le Conseil Régional, qui est à l’origine de la création de ce centre dernier cri basé à Pessac, qui a pour objectif de centraliser les demandeurs et les employeurs pour faciliter les démarches d’embauches dans la région. Le nouveau centre Vincent Merle, dont le chantier s’est terminé courant septembre, a bénéficié d’un budget global de 18,7 millions d’euros. A l’intérieur de ces nouveaux locaux, on retrouve notamment des espaces d’exposition qui concernent des secteurs comme l’Aéronautique, les énergies du futur ou encore l’agroalimentaire, mais aussi plusieurs « Coups de projecteurs », des expositions mobiles qui se déplacent dans les collèges et les lycées pendant une semaine, et qui éclairent les jeunes sur les filières du bois, de l’agriculture, du sanitaire et social ou de la vitiviniculture. Autre grande nouveauté, la mise en place d’un « Fablab » à l’intérieur même du centre, qui dispose notamment d’une imprimante 3D ou d’un atelier de gravure laser, mais aussi des ateliers d’innovation.
« Une boussole pour les jeunes »« Le monde de l’éducation et de la formation est aujourd’hui de plus en plus complexe. La France est très en retard, comme le témoigne le dernier rapport PISA. Cap Métiers, c’est une boussole pour les jeunes et les entreprises qui veulent venir présenter leurs métiers. Cette boussole doit être facilement lisible. Ce nouveau centre offre une valorisation de tous ces métiers manuels qui supposent de l’intérêt humain et qui sont par ailleurs très bien payés car ils sont en tension confie Alain Rousset, président du Conseil Général d’Aquitaine. « Habituellement, nous acceuillons ces jeunes en décrochage dans des lieux glauques, nous avons choisi l’inverse ».
Objectif : faciliter l’accès à la formationJérôme Burguière, Président de Cap Métiers, dresse lui aussi un bilan morose : « On a oublié de faire rêver nos jeunes. Or on a besoin de créer des emplois dans le territoire, d’où l’utilité des espaces métier d’Aquitaine », déclare-t-il. Actuellement, on compte 22 de ces espaces métiers en Aquitaine, mais l’objectif est de dépasser la quarantaine d’ici à 2015. Un projet qui s’inscrit dans une dynamique pour faciliter l’accès des jeunes à l’emploi, et qui est complété par un portail internet qui compte déjà près de 7000 inscrits. Le café des métiers, traduction réelle de ce pôle virtuel installé au coeur du centre, dispose notamment de tablettes tactiles et d’un mur d’image, pour faciliter l’accès aux demandes de formations. Un moyen de rendre l’orientation plus ludique et pratique, qui se concrétise également par un dispositif de « pré-inscription en ligne », outil destiné aux prescripteurs de Pôle Emploi, des Missions Locales et de Cap Emploi, qui regroupe l’ensemble de l’offre de formation conventionnée. En 2012, 54 000 pré-inscriptions de ce type avaient déjà été comptabilisées, dont l’objectif est essentiellement de raccourcir l’accès à la formation.
Cette dématérialisation est au coeur des objectifs d’Aquitaine Cap Métiers, association de formation fondée en 2009, de même que le développement prochain de nouveaux services destinés aux entreprises et aux parents d’élèves, « qui sont aujourd’hui complètement déboussolés par la complexité du système », selon Alain Rousset. « Aujourd’hui, on déplore partout l’inefficacité des politiques publiques. Nous n’avons qu’un seul souci, c’est de montrer le contraire. On cherche ce qui intéresse les jeunes, et comment on bâtit une région attractive.
Le Centre Vincent Merle se veut donc comme une vitrine de l’emploi pour les jeunes, pour poursuivre la dynamique des 6537 « emplois d’avenir » créés en Aquitaine depuis le lancement du dispositif en 2012, et la baisse de 0,7% qui en a résulté pour les chômeurs de moins de 25 ans.
