« Chairs des Origines » : les hommes de la préhistoire retrouvent leur visage


Jules Haverlan / Aqui!

« Chairs des Origines » : les hommes de la préhistoire retrouvent leur visage

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/11/2014 PAR Jules Haverlan

Pour marquer comme il se doit le lancement de cette exposition, le Président du Conseil général Alain Rousset était présent au vernissage ce vendredi 7 novembre pour saluer l’artiste et manifester toute la satisfaction que lui procure cette événement culturel. Il faut dire que les œuvres d’Elisabeth Daynès jouissent d’une renommée mondiale : ses travaux, au carrefour de l’art, de la science et de l’Histoire, rendent un visage aux hommes et aux femmes qui ont foulé la Terre il y a quelques dizaines de milliers d’années. L’homme de Pékin (-450 000 ans) ou encore l’homme de Pataud en Dordogne, un ancêtre bien plus proche (-20 000 ans), sont ici reconstitués selon les hypothèses des chercheurs et paléontologues contemporains (et validés par ces dernier pour leur crédibilité), qui ont découvert ce qui se cachait sous la peau des Sapiens : structure musculaire, nerfs…

«Le plus important, dans mes sculptures, c’est le regard» Alors que nous devions nous contenter de crânes de musées pour imaginer les visages de nos prédécesseurs, voici qu’Elisabeth nous les montre avec une vraisemblance choquante, que ce soit à travers des modelages, des sculptures à échelle humaine ou grâce à une imagerie en 3D, faite à partir de 80 photos d’un même visage, avec quelques millimètres de décalage, ce qui donne un effet high-tech saisissant où les mouvements des visiteurs sont suivis du coin de l’œil par ces hommes d’autrefois. « J’ai choisi cette installation sous forme d’hologramme dans le but de magnifier les muscles et les regards et à la fois de souligner l’étonnante diversité des faciès au sein du genre homo, explique Elisabeth Daynès. Les deux scuptures que j’expose ici représentent l’homme de Chancelade daté à 16 000 ans et la femme de l’Abri Pataud datée de 20 000 ans et tous les deux découverts en Dordogne, entièrement recréés avec leurs parures. »

L’ambition de « Chairs des Origines » est claire : mettre des visages sur ces acteurs de l’évolution, « ces masques qu’a revêtus l’évolution humaine pendant des millions d’années ». L’exposition nous invite à nous interroger sur la signification que nous donnons au visage, au crâne. Pouvons-nous nous reconnaître dans ces figures d’antan ? Véhiculent-ils des émotions, des pensées ? Rendez-vous à l’Hôtel de région avant le 5 décembre, et vous saurez.

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