La transition, au coeur de l’année agricole 2022


La chambre régionale d'agriculture est mobilisée sur tous les fronts : adaptation au changement climatique, préservation des ressources, renouvellement des générations.

Luc Servant, le président de la Chambre régionale d'agricultureClaude-Hélène Yvard | Aqui

Luc Servant, le président de la Chambre régionale d'agriculture

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/01/2022 PAR Claude-Hélène Yvard

Changement climatique, nouvelle PAC, nouveau contrat d’objectif, nouveaux projets régionaux agricoles, les défis à relever pour l’agriculture régionale sont nombreux, dans un contexte économique marqué par une hausse de l’énergie et des engrais, qui n’est pas compensée par la hausse des céréales. Lors de ses voeux à la presse, le président de la Chambre régionale d’agriculture, Luc Servant, a insisté sur la nécessité d’évoluer et de s’adapter en accompagnant les agriculteurs au plus près. L’agriculture régionale doit aussi répondre aux enjeux sociétaux que sont l’alimentation et le climat.

La transition sera au coeur de l’année agricole 2022 mais aussi de 2023, a insisté Luc Servant, président de la Chambre régionale d’agriculture, lors de ses voeux à la presse. L’agriculture régionale doit répondre à de nombreux défis : adaptation au changement climatique, préservation des ressources naturelles et notamment en eau, renouvellement des générations. Emergence d’une nouvelle PAC ( politique agricole commune),  nouveau contrat d’objectif,  Varenne de l’eau et du changement climatique, nouveaux projets agricoles régionaux, les responsables agricoles régionaux sont mobilisés sur tous les fronts dans une période où certains questionnements réaparaissent comme la souveraineté et la sécurité alimentaire, la relocalisation des productions.

« Il y a à la fois de nombreuses questions sur l’agriculture et des outils qui se mettent en place pour apporter des réponses, dans un contexte d’évolution rapide en termes de nombre et de cartographie des exploitations », précise Luc Servant. Le monde agricole est en pleine mutation : les exploitations en bio représentent 11,3 % en 2020, celles sous signe officiel de qualité représentent 35,4 % du total et les fermes engagées dans des circuits courts : 22, 5 %.

Doublement du budget à l’installation envisagé 

A travers son nouveau contrat d’objectif et de performance signé fin novembre, la Chambre régionale a défini un certain nombre de priorités : accompagner les agriculteurs dans cette transition, dans les réponses à apporter aux consommateurs par rapport à la qualité des produits et à l’alimentation, aux enjeux environnementaux. « Nous avons un engagement fort sur le volet économique en accompagnant l’ensemble des filières pour que le monde agricole ait des revenus supérieurs à ceux d’aujourd’hui », insiste le président de la Chambre régionale.

Le travail avec le Conseil régional, qui détient la compétence économique, sera accentué. Les collaborations et la mutualisation avec les chambres d’agriculture départementales, qui ont besoin de davantage de compétences et de moyens humains, sont renforcées. L’accompagnement du renouvellement des générations,  le développement économique, la transition de l’agriculture par rapport aux enjeux climatiques demeurent les axes prioritaires. « Un certain nombre de mesures sont laissées au choix des Régions, notamment les mesures à l’investissement. Nous sommes en phase avec le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine sur les volets transmission, climat et  recherche de valeur ajoutée », précise Luc Servant.

Parmi les nouvelles mesures sur la table,  l’accompagnement de l’exploitant dans la prise de risque qu’il prend quand il s’engage dans une transition sur son exploitation, vis à vis du changement climatique. Un doublement du budget installation au niveau régional (fonds Feader ) est envisagé : il devrait passer de 15 à 30 millions d’euros. 

La question centrale de la ressource eau


Autre sujet d’actualité, le Varennes de l’Eau et du changement climatique. L’impact du changement climatique sur l’agriculture est de plus en plus fort, caractérisé par des périodes de gel, de sécheresses, des événements violents comme les inondations ou tempêtes. « Le premier thème concerne le système assurantiel avec la proposition d’un socle minimum à l’ensemble des agriculteurs, pour toutes les productions. Le deuxième volet concerne la transition de l’agriculture avec un état des lieux à faire et des actions à mener dans les régions sur le plan technique. On va se mettre au travail dans les semaines à venir avec l’ensemble nos partenaires », précise Luc Servant.
Le troisième point, sans doute le plus attendu, touche à la gestion de l’eau avec la question centrale : quelles réponses peut-on apporter à un besoin en eau en agriculture à l’horizon 2050 ? Cette problématique doit prendre en compte, le stockage et les réserves en eau, la réutilisation des eaux usées (la France est mauvais élève sur le sujet). Aujourd’hui, il est demandé aux collectivités de s’engager sur ce sujet qui ne concerne pas seulement le monde agricole, mais des usages multiples.

Les responsables régionaux agricoles ont aussi évoqué la situation économique : la hausse des prix des céréales « qu’on n’avait pas vue depuis 2012 », mais elle impacte les éleveurs, notamment toute la filière volailles déja secouée par l’influenza aviaire. Le plus gros point d’inquiétude concerne l’envolée du prix de l’énergie et des engrais. « Nous sommes sur des prix multipliés par quatre ».

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