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PUBLIÉ LE 27/03/2012 PAR Solène MÉRICRompre l’isolement pour créer du lien social voilà le fil rouge des projets présentés lors de la matinée de travail. Parmi eux, le projet « Numéclic » monté par le Diaconat de Bordeaux, avec la participation d’une jeune société de communication numérique 10h11 et financé par la Fondation Orange à hauteur de 30000€. Depuis le début de l’année, cette action a eu pour objectif d’apporter « une culture numérique d’internet et des usages duweb (mails, réseau sociaux, sites internet, formulaires administratifs, etc) et à mener une activité valorisante en groupe. Certains d’entre eux ont pu bénéficier de formations pour amorcer un retour à l’emploi par le numérique » explique Julien Daubert, responsable de 10H11. Pour la belle histoire une des stagiaires a ainsi pu renouer contact avec son fils, perdu de vue depuis des années, via le réseau social Facebook.Mais l’initiative a également permis de rompre un isolement dans la vie réelle grâce à un véritable projet commun revalorisant dont le résultat peut être constaté en ligne sur Numeclic.fr.
Rompre l’isolement virtuel et réel
Pourtant, malgré cet enthousiasme, une intervention amène à la prudence dans l’évolution des outils numériques, celle de Mme Alexandrini, présidente du Groupement des Intellectuels Aveugles et Amblyopes. En effet, elle qui milite pour l’accessibilité du web à tous se dit « un peu effrayée de constater que sur ce plan, les sites internet appliquent de moins en moins les normes qui permettent aux non voyants d’aller sur internet…A commencer par les réseaux sociaux qui sont très difficiles d’accès aux non voyants ». Dans le même esprit, elle s’inquiète de la multiplication des écrans et tablettes tactiles, qui marquent un recul important de l’accessibilité des mal voyants à internet.En effet, il ne faudrait pas que sur l’autel de l’innovation technologique galopante, on isole de nouveau tout une catégorie de la population. La solidarité numérique est donc bel et bien là, mais dans « une évolution qui n’est pas linéaire » note Antoine Bidegain, Chargé de mission cité digitale à la Mairie de Bordeaux.
Photo : Aqui.fr
Solène Méric
