Lundi 6 juin, en commission permanente du Conseil régional, une délibération relative à une dotation de la SNCF a été retirée de l’ordre du jour, ni plus, ni moins. Une nouvelle délibération pourrait être soumise au vote lors de la prochaine commission. La Région Aquitaine consacre 1,2 milliards d’euros sur 10 ans pour réussir le cadencement généralisé des TER et la mise en oeuvre de son crédo : « l’intermodalité ». À ce prix, le Conseil Régional exige que les trains arrivent à l’heure ! Entre temps, à Pau, lors du dernier comité de pilotage, Bernard Uthurry, maire d’Oloron et 1er vice président de la Région en charge des transports, a tenu à calmer les tensions, sans pour autant lâcher la pression. C’est donc dans une ambiance correcte mais virile que les responsables de la SNCF ont pu exposer leurs premiers chiffres.
Des résultats en vue du cadencement et de l’intermodalité.
16 trains par jour en semaine roulent à un rythme régulier, hiver comme été. C’est le fameux cadencement que la Région a mis en place afin que les gens abandonnent leur voiture. Pour l’instant, 400 personnes empruntent la ligne chaque jour, la plus souvent pour se déplacer de bout en bout. Et 40% de ces usagers font l’aller-retour dans la journée. Bernard Uthurry rêve de voir la fréquentation de cette ligne multiplier par 10. « Un départ toutes les 8 minutes serait les conditions de l’intermodalité », précise-t-il. Avec 98% de trains à l’heure, c’est possible. Pour l’instant, au départ de Pau, le train s’arrête à heure fixe à la Croix-du-Prince, Gan, Buzy, Ogeu, mais à Oloron : « terminus, tout le monde descend ». Le prolongement de la ligne à Bedous rencontre encore des obstacles. Le dernier tronçon Bedous-Canfranc paraît donc encore loin.
photo : Aqui.fr
Olivier Darrioumerle