La Région renouvelle le dispositif d’aides au développement de l’agriculture bio


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La Région renouvelle le dispositif d'aides au développement de l'agriculture bio

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 02/05/2017 PAR Solène MÉRIC

« Avec plus de 200 000 ha soit 5% de la surface agricole, 4800 producteurs et 1500 entreprises de production et de transformation labellisés bio, la Nouvelle-Aquitaine est au premier rang sur les filières bio en fruits, poulets , céréales, viande bovine, viticulture, ovins et caprins ». De quoi faire la fierté d’Alain Rousset qui ne tient pas à ce que l’engouement tant des consommateurs que des agriculteurs ne s’essouffle. « C’est une agriculture plus rémunératrice et plus respectueuse de l’environnement », deux bonnes raisons au moins pour continuer à soutenir cette dynamique.
Les trois ex-régions avaient pourtant vu grand, puisque la somme des trois enveloppes régionales dédiées à la conversion et au maintien de l’agriculture biologique était de 85M€ pour la période 2015-2020, soit 15% des mesures destinées à l’agriculture. Mais au regard du nombre important de contractualisations sur les 2 premières années du programme, ajouté à  l’absence de de plafond de ces aides et leur versement en 5 ans : ces 85M € sont d’ores et déjà entièrement programmées à être distribués.

Un arbitrage et une rallonge
Afin de poursuivre l’aide à la bio de manière lisible pour les agriculteurs (qui doivent par ailleurs déposer leur déclaration PAC dans la limite du 15 mai), un arbitrage a été fait au sein des aides des 3 programmes opérationnels de chacune des ex-régions afin de « redéployer des lignes non consommées vers l’aide au développement de la bio ». Mais pas de coupe rase par ailleurs, assure le Président du Conseil régional; « l’idée est de mieux prendre en compte la dynamique de chacune des lignes.  Sur l’aide à la méthanisation par exemple la consommation est moins importante que prévue, ce qui permet de s’adapter.»
Au total, se sont donc 19 M€ de crédits FEADER qui sont ainsi redéployés afin de financer de nouvelles contractualisations en conversion ou en maintien en agriculture bio sur les années 2017-2020. A cela s’ajoute une mobilisation de 9M€ sur 3 ans sur les crédits de la Région, soit au total une nouvelle enveloppe de 28 M€, sur laquelle désormais les aides sont plafonnées. Concrètement, les conversions en agriculture bio sont plafonnées à 18 000€/an pendant 5 ans, mais peuvent être majorées de 3 000 €/an pour les nouveaux installés. Quant aux aides au maintien en agriculture bio le plafond est posé à 10 000 €/an pour les 100% bio, et 1500 € pour les autres.
« Pour autant, ajoutent le Président Rousset et Jean-Pierre Raynaud, son Vice-Président en charge de l’agriculture, il reste un point d’interrogation sur les engagements financiers de l’Etat. Il étaient très forts avec Stéphane Le Foll, qui en 2016 au regard du nombre important de conversions avait concédé une rallonge budgétaire de 11 M€ pour financer le soutien à l’Agriculture Biologique et aux Mesures Agro Environnementales. Mais on ne peut pas préjuger de ce que fera le prochain Gouvernement. Cela dit, ici la région fait son job en réorganisant le FEADER, mais l’Etat a aussi son rôle à tenir. »

Un « Plan Ambition Bio » en préparation
A l’occasion de cette conférence de presse Alain Rousset et Jérôme Orvain, Conseiller régional délégué à l’agroécologie et agriculture biologique, ont également évoquer la présentation prochaine d’un « Plan Ambition Bio » en assemblée plénière. Travaillé en concertation avec la profession agricole, les consommateurs et les entreprises agroalimentaires, ce plan a pour vocation de poser « un cadre financier priorisé et solide » pour soutenir le développement de la bio en conformité avec les attentes des consommateurs soucieux de qualité et d’environnement et des agriculteurs, soucieux vivre de leur travail. Outre ce nouveau dispositif sur les aides aux agriculteurs, ce plan reviendra par exemple, sur l’accompagnement à la structuration des filières, sur l’aide aux investissements des industries agroalimentaires, l’aide aux structures d’animation et de conseils, le développement du bio dans les cantines des lycées, dans la restauration hors domiciles ou bien encore sur les marchés locaux.

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