La prison fait débat à l’IEP de Bordeaux


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La prison fait débat à l'IEP de Bordeaux

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 31/01/2011 PAR Joël AUBERT

« Surveiller et punir », la question soulevée par le philosophe Michel Foucault en 1975 suscite encore de nombreux débats. Entre la nécessité de protéger la société, celle de sanctionner le condamné et l’impératif de réinsertion, la mission semble ardue pour le ministère de la Justice. La loi pénitentiaire de novembre 2009 rappelle dans son article premier le sens de la peine : « mener une vie responsable » (1). Tout un programme. Cela implique que « le détenu se rende compte de ses actes pour pouvoir envisager sa réinsertion », indique Julien Morel d’Arleux, directeur de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas.

Pourtant, « l’objectif de réinsertion passe au second plan. C’est souvent la punition qui l’emporte », souligne Stéphanie Djian, déléguée nationale adjointe de l’OIP. Avec seulement 4000 Conseillers d’Insertion et de Probation (CIP) pour 235 000 personnes par an passant entre les mains de la justice, l’objectif semble difficile à atteindre. « Il faudrait 1000 conseillers supplémentaires » avoue Julien Morel d’Arleux.

Dans l’amphithéâtre Montesquieu, François Korber, 25 ans passés derrière les barreaux, fait part de son expérience. « Le plus dur en prison, c’est la proximité due à la surpopulation carcérale en maison d’arrêt » raconte-t-il. Des termes contredits par Julien Morel d’Arleux, qui considère que la surpopulation carcérale est un problème résolu. Tous, en revanche, s’accordent sur un point : la nécessité d’augmenter les moyens et le personnel pour faire face aux « 115 suicides et morts suspectes » en 2009, révélés par l’association « ban publics ».


(1) « Le régime d’exécution de la peine de privation de liberté concilie la protection de la société, la sanction du condamné et les intérêts de la victime avec la nécessité de préparer l’insertion ou la réinsertion de la personne détenue afin de lui permettre de mener une vie responsable et de prévenir la commission de nouvelles infractions. » Article 1er de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009.

Photo : Still Burning

Audrey Chabal

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