La Nouvelle-Aquitaine éco-conditionne l’installation


Avec la mise en œuvre de la nouvelle PAC 2023-2027, la Région Nouvelle-Aquitaine devient autorité de gestion régionale pour l’attribution des aides à l'installation aux nouveaux agriculteurs, insufflant au passage un vent de nouveauté dans ces aides

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Maraichage urbain

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/02/2023 PAR Solène MÉRIC

Avec une démographie agricole vieillissante, le renouvellement des générations fait partie des enjeux d’avenir du secteur. La Région, nouvelle autorité compétente en la matière, a affiché ses ambitions dans son projet stratégique régional (PSR) adopté en toute fin d’année 2022. Ambitions en termes de quantité et de qualité des installations, visant aussi la rapidité de mise en oeuvre de ces dotations. Au global, précise Jean-Pierre Raynaud, vice-président du conseil régional en charge de l’agriculture, « le budget dédié au renouvellement des exploitants est en hausse de 60% par rapport à la programmation précédente ».

Plus qu’un simple guichet

Côté chiffres, ce Fonds régional, qui se compose de crédits régionaux et européens (FEADER) dont la Région assume la gestion sur cette question de l’installation, représente au total 27 M€, « dont 18,7 M€ de crédits régionaux ». Plus qu’un simple guichet de dotation pour les nouveaux installés, la Nouvelle-Aquitaine tient à insuffler une dose de nouveauté dans les conditions d’accès à ces aides, à la fois en élargissant l’âge du public cible, tout « en favorisant les installations allant dans le sens de la transition et vers des solutions plus respectueuses de l’environnement », précise Jean-Pierre Raynaud.

« D’abord, précise Charlotte Nommée Directrice Agriculture-Agroalimentaire-Mer à la Région, le PSR, sur sa partie consacrée au renouvellement des générations, prévoit le déploiement de dispositifs d’accompagnement et d’élaboration du projet d’installation ». A ce titre, elle cite un certain nombre de mesures telles que l’amplification des « espaces tests », qui permettent aux prétendants à l’installation de pouvoir consolider leur projet grandeur nature.

De 18 à 55 ans, avec ou sans formation

Ensuite, sur les dotations elles-mêmes, la DJA (Dotation Jeunes Agriculteurs) accessible jusqu’à 40 ans et sous condition d’une formation agricole minimum, laisse sa place à la DNJA : Dotation Nouveaux et Jeunes Agriculteurs. Celle-ci sera « accessible aux personnes de 18 à 55 ans, ainsi qu’à des publics qui n’ont pas forcément de formation agricole mais qui peuvent se prévaloir d’une formation de niveau 4 et d’une expérience de 24 mois minimum en agriculture », détaille la directrice. En ouvrant ainsi plus largement les portes des aides financières, la Région compte passer de 650 installations aidées par an à 1000. Avec un objectif de 750 jeunes agriculteurs (moins de 40 ans) et 250 nouveaux agriculteurs.

A cette ouverture des aides à de « nouveaux agriculteurs », la DNJA revêt un autre caractère inédit : son éco-socio-conditionnalité. « C’est la première fois en France qu’on éco-conditionne l’installation » confirme Charlotte Nommé. Un choix politique fort, « qui ne s’est pas fait sans débats avec certaines organisations professionnelles », reconnaît Jean-Pierre Raynaud qui confirme que l’objectif ici est « d’appuyer l’orientation des jeunes exploitants vers l’agroécologie et le bio dans leur projet d’installation ».

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