La mortalité du naissain menace l’ostréiculture et les huîtres sont de plus en plus chères


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La mortalité du naissain menace l'ostréiculture et les huîtres sont de plus en plus chères

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 29/12/2010 PAR Nicolas César

Sur la saison 2010-2011, la production d’huîtres creuses au plan national devrait baisser de 30 à 40%, soit une perte de 50.000 tonnes. La situation est telle que certains ostréiculteurs comme Jérôme Delarue, à La Teste-de-Buch, sur le bassin d’Arcachon, n’auront bientôt plus une huître à vendre jusqu’à Pâques. « Je me demande si je ne vais pas arrêter mon activité », confie-t-il. Car, les problèmes s’accumulent ces dernières années pour les professionnels de la région. Ils ont été frappés à plusieurs reprises l’été, période cruciale, par des interdictions de consommation, en raison de la présence de micro-algues toxiques. La surmortalité des huîtres juvéniles et des naissains vient fragiliser encore un peu plus leur trésorerie. Le bassin d’Arcachon y a déjà laissé son leadership sur la production de naissains en France. Marennes-Oléron est désormais le premier producteur français.

L’avenir des ostréiculteurs est entre les mains de la recherche
Cette surmortalité des huîtres est d’autant plus inquiétante, qu’elle n’épargne aucun bassin de production en Europe et que 80% des huîtres européennes sont produites en France. Surtout, que les recherches pour identifier les causes n’ont encore rien donné. Des espèces plus résistantes du Japon ont été implantées en octobre dernier pour tenter de faire face à la situation. D’autre part, des programmes de recherches visant à mettre au point une huître génétiquement résistante sont en cours. Mais, en espérant que ces essais soient fructueux, le marché ne pourra pas être redressé avant au moins 3 ans. Pendant ce temps, les ostréiculteurs doivent continuer à payer leurs salariés, à rembourser leurs crédits sur les bateaux, la cabane, voire le matériel. Et ce alors, que les commandes d’huîtres semblent baisser en raison de la crise économique. Par le passé, la profession a subi d’autres crises, mais celle-là aura inévitablement des conséquences sur la filière. En France, elle représente 11 000 emplois…

Crédit photo : AAPRA (Association Aquitaine de Promotion Agroalimentaire)

                                                                                                                       Nicolas César
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