Les deux étudiantes, Sitti Youssouf et Iradatie Paonie, âgées de 22 et 24 ans ne seront pas renvoyées aux Comores. La justice estime que si elles sont explusées, elles ne peuvent être renvoyées qu’à Mayotte, territoire français où réside une partie de leurs familles. En revanche, pour la troisième étudiante, Liouize Ali, 24 ans, la requête est rejetée. Son avocate n’a pas encore eu connaissance des attendus de l’arrêt pour comprendre les motivations de la Cour. « On ne comprend pas pourquoi ils font une différence entre Sitti et Liouize » qui ont des dossiers quasi identiques, s’étonne Me Maripierre Massou dit Labaquère. Pour le Réseau Universités sans frontières, qui soutient les jeunes filles, le jugement est « plutôt positif pour deux d’entre elles, totalement inespéré compte tenu des conclusions du rapporteur public qui avait demandé le rejet des requêtes, mais inexplicable pour la troisième ». Pour Sitti et Iradatie, « c’est la reconnaissance que leur vie est en France », a déclaré le porte-parole du comité de soutien.
Le soutien de Martin Hirsch
Pour mémoire, les étudiantes avaient reçu le soutien de Martin Hirsch, lorsqu’il était encore Haut Commissaire aux Solidarités Actives, et de plus de 300 signataires de l’Université de Pau. Deux d’entre elles avaient été interpellées le 25 janvier, à Pau, et placées en centre de rétention avant d’être remises en liberté à la suite d’une décision de la cour d’appel de Paris. Autre bonne nouvelle, Sitti et Liouize ont réussi leurs examens de deuxième année et sont toutes deux admises en licence de géographie à l’Université de Pau.
Nicolas César