La Foire de Bordeaux sous l’oeil des élus


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La Foire de Bordeaux sous l'oeil des élus

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/05/2016 PAR Romain Béteille

Voir Martine Pinville, Secrétaire d’État auprès d’Emmanuel Macron en charge du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) déambuler dans les allées de la Foire Internationale de Bordeaux et du Bordeaux Geek Festival au milieu des déguisements de héros de jeux-vidéo, de fans de comics et de tripoteurs de manettes avait quelque chose de lunaire. Elle était l’invitée d’honneur de l’ouverture de la Foire ce samedi, aux côtés des élus locaux. L’occasion pour le Gouvernement de faire quelques courbettes et de rappeler l’importance et la « réussite de ce type d’évènements, sur lesquels il faut capitaliser pour franchir une nouvelle étape », a assuré la secrétaire d’État au micro. « Les foires en France, c’est 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires direct, 8 milliards d’euros de retombées économiques locales et plus de 30 milliards de contrats signés. Ces très bons résultats peuvent être amplifiés pour faire face à une concurrence internationale toujours plus forte. Il est temps de structurer cette offre de salons et d’évènements », a-t-elle ajouté. 

Une filière en difficulté

Un propos d’autant plus à propos que l’annonce du grand chantier de rénovation du Parc des Expositions (72,5 millions d’euros pour démolir le Hall 2 et rénover le Hall 1) a fait grand bruit. Autre nouveauté abordée par les élus, celle de la crise lié à la grippe aviaire, qui a obligé de nombreux éleveurs du Sud-Ouest à stopper net leur production, et le Salon de l’Agriculture à se séparer d’une partie de ses stands consacrés à la filière. Là-dessus, Martine Pinville a rappellé les annonces faites par le Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, lors de sa visite dans les Landes ce vendredi : pas moins de 220 millions d’euros d’investissements en faveur de la biosécurité aviaire sur cinq ans (et des premières avances d’indemnisation pour les éleveurs, à hauteur de 50% de l’estimation des pertes entre mai et juin). « Le Gouvernement continue à s’engager », a tenu à souligner Martine Pinville, qui en a également profité pour déambuler dans les allées de l’exposition annuelle consacrée à l’Amérique Latine ayant une consonance toute particulière après le tremblement de terre qui a ravagé l’Équateur en avril dernier. 

Les Trophées du message politique

La palme du message subliminal est revenue à Jean-Marie Darmian, ténor du PS et vice-président du Conseil départemental de la Gironde en charge des finances, qui avait fait parler de lui en décembre dernier en quittant le parti de la majorité suite au débat sur la déchéance de nationalité. « Nous sommes dans une époque propice au clivage, il faut tenter de retrouver la convivialité. Nous continuons à défendre la solidarité humaine et territoriale et abordons avec prudence la volonté de la loi NOtre. Les efforts budgétaires demandés par l’État ne sauraient être pris comme de l’indifférence, voire pire, de l’hostilité », a-t-il soutenu. Alain Rousset, président de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, est resté taiseux sur le nom officiel qu’il souhaitait lui donner, les débats étant actuellement encore vifs, mais en a profité pour vendre l’arrivée de la LGV et d’éventuelles nouvelles lignes en guise de futur projet vers l’Espagne. Pas de duels de tracteurs, certes, mais les moteurs chauffent… 

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