La FNSEA Nouvelle-Aquitaine se dote d’un nouveau président et poursuit ses combats


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La FNSEA Nouvelle-Aquitaine se dote d'un nouveau président et poursuit ses combats

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/03/2017 PAR Solène MÉRIC

Henri Biès-Péré, reste premier vice président du syndicat agricole majoritaire de Nouvelle-Aquitaine, mais après 9 ans à la tête de la FRSEA Aquitaine et 18 mois à la présidence de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, « il est bien aussi de renouveler un peu les têtes », estime-t-il. Un « passage de témoin bien préparé » qui n’est pour autant pas d’une grande nouveauté pour nombre d’agriculteurs de la région. En effet, son successeur, Philippe Moinard, jusque là trésorier de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, a été avant la fusion des régions, Président de l’ex FRSEA Poitou-Charentes pendant 7 ans. Il est par ailleurs vice-président du CESER en charge de la coopération inter-régionale et internationale. Quant à Henri Biès-Péré, il conserve ses responsabilités syndicales nationales en charge des questions foncières à la FNSEA.

« Il nous faut être vigilants sur les sur-normes environnementales »
Elu à la quasi unanimité (une seule abstention), Philippe Moinard est donc déjà en situation confortable dans son nouveau siège pour un mandat de 3 ans. Confortable mais pour autant « pas des plus simples sur le plan économique », avec déjà en tête, les élections au sein des Chambres d’agriculture dans moins de 2 ans. « Il faudra montrer que tout le travail d’accompagnement que l’on fait au sein de la région et des départements a une action bénéfique ».
Développement de la communication numérique, organisation des filières « et bras de fer permanent avec la grande distribution » ou encore, en partage avec les JA, la question de la transmission et de l’installation sont quelques uns des enjeux sur lesquels compte s’impliquer le nouveau Président qui veut plus globalement défendre « une agriculture plurielle permettant de tirer les revenus des agriculteurs vers le haut ». Présent le 3 mars dernier lors de la visite organisée par la Région sur le site du laboratoire agroécologique de Chizé, il partage l’ambition du Conseil régional d’une agriculture innovante « à la condition que tout le monde puisse y avoir accès ». Et à ce titre, ce qui préoccupe également Philippe Moinard et avec lui, l’ensemble de la profession agricole, c’est « tout l’aspect réglementaire, et notamment les réglementations environnementales, sur lesquelles il s’agit, en permanence, de rester vigilant. »
Un sujet sur lequel il reçoit l’appui de son prédécesseur et de son nouveau secrétaire général : le béarnais Bernard Layre. « Ce sont des sujets citoyens, mais, que ce soit sur les décrets d’épandage phyto, ou encore la directive nitrate, il ne faut pas sans cesse rajouter des couches réglementaires fondées sur des doctrines environnementalistes. C’est du bon sens paysan que d’être le premier défenseur de l’environnement, il en va de la transmission de nos exploitations à nos enfants. Or avec toutes ces sur-normes, on est parfois à deux doigts de la catastrophe car les autorités ne prennent pas la mesure des impacts de leur décision. »

Colères et inquiétudes sur la redéfinition des zones défavorisées
Autres sujets fortement dénoncés par les syndicalistes ce 6 mars : l’impact de la révision des zones défavorisées, dont la Nouvelle-Aquitaine est la région la plus impactée de France. En la matière le nouveau président de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine élève la voix: « Ce sont environ 2000 éleveurs qui sont impactés. Pour eux c’est 5000 à 7000 euros d’aides (compensation du handicap naturel, ndlr) en moins. Ce sont des territoires qui sont laissés pour compte ; si on veut que ces territoires vivent, il faut leur en donner les moyens. Trois ou quatre départements sont très pénalisés ; ça touche les agriculteurs mais aussi, derrière, les outils de transformation… » Une inquiétude que les agriculteurs ont également relayé auprès de Jean-Pierre Raynaud, qui s’est dit très sensibilisé sur ce sujet bien que la Région n’ait ici pas la main. Mais a-t-il assuré, « nous avons entamé plusieurs démarches auprès du Ministère, et travaillons dans un partenariat avec la DRAAF et Les Chambres d’agricultures, pour faire l’écho jusqu’au Ministre. Preuve de la solidarité des  élus de la région, « une motion a même été adoptée en plénière », a-t-il indiqué.
Autre sujet dont se sont fortement inquiétés les membres du Conseil d’administration : les retards de paiements des aides PAC et MAE (Mesure Agro Environementales), et pour cause, pour de nombreux agriculteurs, les aides pour 2015 et 2016 n’ont toujours pas été versées; le tout dans un contexte économique déjà difficile pour l’agriculture. Une situation problématique, parfois « dramatique », qui se cristallise au niveau du service informatique de l’agence de paiement de l’Etat. Une situation qui semble tout autant exaspérer le Vice président de la Région puisqu’elle empêche le paiments de crédits gérés (mais non directement payés) par la région. Là encore en preuve de bonne volonté et de soutien aux agriculteurs, Jean-Pierre Raynaud a rappelé que « la Région a mis du personnel pour aider l’Etat à débloquer les dossiers ».

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