La filière poissons d’eau douce récompensée


Lors de la saison 2020-2021, la production de carpes a atteint 1,2 tonnes dans les dix-huit étangs pilotes d'une future filière alimentaire de poissons d'étangs.

Lors de la saison 2020-2021, la production de carpes a atteint 1,2 tonnes dans les dix-huit étangs pilotes.Corinne Merigaud

Lors de la saison 2020-2021, la production de carpes a atteint 1,2 tonnes dans les dix-huit étangs pilotes.

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Publication PUBLIÉ LE 21/07/2021 PAR Corinne Merigaud

L’association de promotion du poisson local en Nouvelle-Aquitaine basée à Limoges est lauréate 2020 de l’appel à projets « Territoires à agricultures positives » lancé par la Fondation Avril. Cette dernière soutient l’émergence de projets locaux multi-acteurs dans le Massif Central associant développement, création de valeurs durables pour les territoires, et transition agricole. L’association a créé une filière alimentaire de poissons d’étangs produits en Haute-Vienne dans dix-huit étangs pilotes.

Au coeur d’un espace agricole et boisé d’un millier d’hectares situé à Saint-Priest-Taurion, le Domaine de Bort compte de nombreux étangs offrant un débouché économique pour la production de poissons d’eau douce. C’est dans cette optique que le propriétaire a répondu au projet de l’Association de promotion du poisson local en Nouvelle-Aquitaine (APPLNA). Celle-ci a initié le développement d’une filière de production avec, comme finalité, de les proposer à la carte de restaurants locaux. La fermeture de ces établissements en raison de la crise sanitaire a retardé ce projet qui a été récompensé, l’an dernier, par la Fondation Avril suite à son appel à projets « Territoires à agricultures positives ». Un contre-temps qui n’entame pas la détermination de l’APPLNA. « La pêche des étangs a commencé en octobre au moment où les restaurants ont dû fermer, explique Stéphanie Hérault, la directrice, la carpe a été servie dans un seul établissement Le Cheverny à Limoges, et nous avons travaillé avec un traiteur pour transformer la production et ne pas la perdre mais ce n’est pas notre cible, ni le même niveau de valorisation économique pour les producteurs et pisciculteurs. Les six restaurateurs du programme sont toujours partants et intéressés par les carnassiers. Cet automne, nous leur proposerons de la carpe et du brochet. »

Dix-huit étangs pilotes et six restaurants engagés

Créée en 2016 à l’initiative du Syndicat des étangs de la Haute Vienne, l’association s’est fixé comme objectif la valorisation économique des étangs dans une perspective de développement durable. Trois projets sont en incubation « Poissons d’ici » pour créer une filière alimentaire locale, « Pelo’Innov » afin d’étudier la valorisation des sédiments présents dans les étangs et « Séjours d’étangs » pour un développement touristique durable. En proposant aux consommateurs des poissons d’eau douce de qualité et produits localement, l’association poursuit une triple ambition. « Notre but est de préserver la planète en adoptant des pratiques durables de gestion des étangs, en développant une pisciculture raisonnée et en commercialisant nos produits en circuits courts précise la directrice, cela créera des emplois locaux non délocalisables et offrira une juste rémunération à tous les acteurs de la filière. »

Marc-Antoine de Sèze participe à cette nouvelle filière de poissons d’eau douce destinés à la consommation

Dix-huit étangs pilotes répartis en Haute-Vienne sont engagés dans cette filière avec un déploiement au second semestre sur la Corrèze et la Dordogne. Six pisciculteurs et un gestionnaire d’étangs présents sur six départements (Haute-Vienne, Creuse, Corrèze, Dordogne, Vienne, Charente) ont adhéré à la démarche ainsi que six chefs et un traiteur en Haute-Vienne, auxquels il faut ajouter le pôle de formation en aquaculture du lycée agricole d’Ahun.
Pour cette saison, 1,2 tonne de poissons a été produite par les étangs pilotes comme au Domaine de Bort où dix-sept étangs ont été créés dans les années 70 pour faire de la pisciculture. « Cette activité s’est arrêtée et aujourd’hui, la plupart de nos étangs sont loués à des sociétés de pêche pour organiser des concours, raconte Marc-Antoine de Sèze, le propriétaire. Certains ont été conservés pour la production de poissons d’eau douce à des fins alimentaires. L’idée est de créer de la valeur ajoutée. » Un programme de longue haleine puisqu’il faut trois ans pour produire une carpe à maturité de deux à quatre kilos.

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