newsletter
Devenir annonceur
3 min
PUBLIÉ LE 15/09/2023 PAR Corinne MerigaudUne centaine d’entreprises, chercheurs, enseignants et institutionnels, ont participé à la soirée de lancement de la stratégie de développement de la filière électronique et hyperfréquences. Celle-ci se porte bien en Nouvelle-Aquitaine avec 300 entreprises rassemblant plus de 20 000 emplois pour un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros. « La Région a décidé d’en faire une filière prioritaire. Elle répond aux défis liés à la transition énergétique, environnementale et en matière de décarbonation », assure Andréa Brouille, 1ère vice-présidente de la Région.
« La filière est dynamique et regroupe énormément d’acteurs dont les applications peuvent toucher beaucoup de secteurs » constate aussi localement Mehdi Hammouche, directeur général adjoint de Limoges Métropole. Une filière qui ambitionne de rayonner davantage en capitalisant sur un écosystème bien ancré localement. « ESTER est un vrai fer de lance à côté de l’Université de Limoges estime Emile Roger Lombertie, vice-président de Limoges Métropole chargé de l’économie. Notre challenge est d’accompagner les entreprises pour passer à un niveau supérieur et avoir une reconnaissance française, européenne et pourquoi pas mondiale. »
Un centre de ressources en 2026
Cette stratégie a pour ambition d’accroître la notoriété de la filière à l’échelle européenne et de renforcer son attractivité en attirant des étudiants. De plus, elle favorisera l’expérimentation et l’innovation technologique en mobilisant les industriels et l’écosystème. Enfin, elle renforcera l’entrepreneuriat avec la construction d‘un bâtiment qui accueillera, fin 2024, des startups et jeunes entreprises innovantes.
Un centre de ressources dédié à l’électronique, aux hyperfréquences et à la photonique devrait également voir le jour sur la technopole, un investissement de 9 millions. Ce bâtiment de 2 000 m² comprendra un showroom technologique et des espaces mutualisés. La mise en service est prévue en 2026. Il regroupera les acteurs de la recherche et du transfert de technologie (XLIM, Alphanov, Catie, Cisteme, Pyla) et le pôle de compétitivité Alpha Rlh qui compte 300 membres dont une cinquantaine à Limoges.
Corinne Merigaud | Aqui Quelques pépites locales ont présenté leurs produits à l’image de Bertrand Lenoir, directeur général du groupe NA Wave.
Autre projet dévoilé à cette occasion, une plateforme d’expérimentation et d’innovation 5G sur le site d’ESTER. « Un consortium est en cours de montage avec Axione comme opérateur indique Stéphane Dellier, président de Wupatec. Ce réseau privé pourra sécuriser les données dans le milieu hospitalier qui est souvent la cible d’attaques mais aussi servir pour la Smart City, l’industrie 4.0 ou la logistique. » Cette start-up de 12 salariés, créée en 2016 à Limoges, développe des solutions moins énergivores afin d’équiper les antennes radio. « Nous proposons aux fournisseurs de radiocommunication des indicateurs de puissance. Notre outil large bande 4G/ 5G peut réduire de manière significative la consommation d’énergie des réseaux de communication sans fil. »
« Concevoir les composants du futur »
Implanté à Brive-la-Gaillarde, le groupe NA Wave comprend deux sociétés Prâna et Inoveos avec des activités complémentaires qui emploient une quarantaine de salariés. Inoveos fabrique des composants et systèmes hyperfréquences pour des applications civiles et militaires. « Nous travaillons avec XLIM sur les composants du futur pour des systèmes radar, pour l’aéronautique et les télécoms indique Bertrand Lenoir, directeur général. Nous commercialiserons dans un an ou deux des composants sans aimants TRL 5G, leur épaisseur sera divisée par dix. »
Prâna R&D est le seul acteur en France à concevoir et fabriquer des amplificateurs de puissance radiofréquence pour les applications à large bande telles que les tests de compatibilité électromagnétique et de radio-communication. « Ce marché est en plein boom. Notre dernier produit en phase de codéveloppement est un système d’alarme pour détecter les attaques hyperfréquences. Cela permettra de surveiller des sites sportifs ou centres data. Nous avons déjà reçu des commandes étatiques.» La commercialisation est envisagée pour 2024.
