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PUBLIÉ LE 15/11/2009 PAR Piotr CzarzastyL’année 2009 étant décrétée année mondiale de l’astronomie, célébrant par ailleurs le bicentenaire de la naissance du biologiste Charles Darwin, la majorité des manifestations de la Fête de la Science se voit consacrée à l’astronomie et la génétique. Mais la Fête de la Science ne se cantonne pas, bien entendu , à es seules disciplines. « Cette fête a une vocation beaucoup plus large. Autant les sciences naturelles que humaines sont concernées. Choisir un thème général et l’appliquer à toute la France signifierait donc perdre en richesse et qualité au niveau du caractère des manifestations. », explique Marianne Pouget, coordinatrice de la Fête de la Science en Aquitaine au sein de Cap Sciences. Ce dernier proposera d’ailleurs de son côté un « Village des sciences » sur le thème de « Maths à tout faire », qui consistera à démontrer, à travers jeux, conférences et débats, l’omniprésence des mathématiques dans la vie quotidienne.
Quand les chercheurs sortent des laboratoires
« L’objectif finalement c’est de rendre la science beaucoup plus réelle, matérielle et humaine dans l’imaginaire des gens. », souligne Mme Pouget. « On leur explique donc ce qu’est la science, à quoi ça sert, quel est son impact sur notre vie quotidienne. On incite de même les chercheurs à ouvrir leurs labos, et les jeunes à s’y rendre, pour offrir ainsi à ces derniers une possibilité de rencontre et de découverte du monde scientifique. Quant aux chercheurs, des manifestations comme celle-ci sont un excellent moyen de promotion de leur recherche. », raconte-t-elle. D’où l’initiative de développer le « tourisme scientifique », consistant en l’organisation de visites des laboratoires de recherche ou sites industriels dans la région. Ce sont ainsi 70 laboratoires qui ouvriront leurs portes cette année pour quelques 3000 jeunes d’Aquitaine.
Des formations scientifiques qui perdent la cote
Outre la volonté de donner « les outils nécessaires à la compréhension de différents phénomènes politiques, physiques ou sociétaux », une meilleure connaissance de la science devrait permettre de freiner le mouvement de désaffection que connaissent les métiers scientifiques depuis plusieurs années. En effet, selon le rapport du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, le poids des formations scientifiques, hors formations de santé, diminue depuis 2000. Les IUT et STS contribuent le plus à cette diminution. En particulier, les IUT secteur production ont perdu 7,5 % de leurs étudiants en huit ans. Quant à l’université, on y compte 27 000 étudiants de moins en 2008 qu’en 2000, soit une baisse de 10,2 %.
« Peur des sciences »
Cette désaffection s’explique par plusieurs facteurs. « Premièrement c’est la peur des sciences naturelles, ou plutôt de tout ce qui est en lien avec les maths, perçues comme difficiles et laborieuses; Eesuite c’est le stéréotype du chercheur fou enfermé dans son labo, ou ne sortant pas de son usine; c’est aussi la méconnaissance des débouchés et métiers disponibles à l’issue d’une formation scientifique; on peut parler encore d’un problème pédagogique, les sciences n’ont visiblement pas suffisamment de place dans le programme scolaire, d’autant plus que c’est à elles que l’on attribue souvent l’origine de la dégradation de l’environnement. », explique Mme Pouget. La Fête de la Science a donc fort à faire pour changer cette image.
Piotr Czarzasty
Renseignements
www.cap-sciences.net
http://www.fetedelascience.fr
