La démocratie en question pour la première rencontre Sciences Po Bordeaux/Sud Ouest


Aqui.fr

La démocratie en question pour la première rencontre Sciences Po Bordeaux/Sud Ouest

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/10/2011 PAR Bérénice Robert

Actualité oblige, c’est une question sur la primaire socialiste qui a ouvert le débat. Alors, est-ce un moyen de restituer la démocratie aux citoyens ? Sur ce point, il semble y avoir consensus. Si cela a constitué sans aucun doute un élément « d’innovation de la démocratie », la primaire reste cependant une « procédure de sélection d’un candidat », et un acte de vote. Romain Prudent, pour sa part, ne cache pas son enthousiasme et parle d’une innovation majeure, peut être « la plus significative depuis l’élection du Président de la République au suffrage universel ». Démocratie, le mot est donc lâché dès le début, mais finalement qu’est ce que la démocratie ? « Un régime politique mais aussi un état social » pour Yves-Charles Zarka, un « transfert de pouvoir entre deux personnes pour que l’une les administre à la place de l’autre » pour Raffaele Simone ou encore selon Pierre Sadran, « un idéal qui correspond à un exercice le plus complet de la souveraineté du peuple », qui nécessite des arrangements pour être appliqué dans les démocraties actuelles.

Le danger du «délitement du politique»

Des définitions qui se complètent pour une démocratie qui serait aujourd’hui mise en danger par le « délitement du politique », selon le professeur Zarka. « Le politique a perdu aujoud’hui sa fonction, son statut et ce sont d’autres instances qui s’y sont substituées. Ce qui paraît dramatique, ce sont que les politiques qui dirigent le pays n’ont pas la moindre idée de ce qu’est la politique ». Une démocratie qui oublie par ailleurs souvent une partie de sa population. Pour Romain Prudent, les exclus sont en effet « ceux à qui on ne parle pas », les principaux concernés étant aujourd’hui les jeunes. La confiscation du pouvoir par les élus, notamment à travers le cumul des mandats a aussi été mise en cause par les invités. Selon Pierre Sadran, cela serait à l’origine d’un renversement du rapport élu/électeur, puisque l’élu considère la souveraineté comme sa propriété, et, plus grave, reçoit même le soutien de l’électeur.

Internet, un nouvel espace d’expression dont il faut se réjouir ? 

Ces électeurs citoyens, il en était question dans la troisième partie. Avec l’apparition des réseaux sociaux et le développement d’internet, ils disposent de plus en plus d’espaces d’expression. Doit-on s’en réjouir ? Pour les quatre intervenants, oui et non. La majorité d’entre eux insiste en effet sur l’ambivalence de ce moyen d’expression. Sans lui, le printemps arabe n’aurait peut être pas eu lieu. Cependant, si on y trouve le meilleur, le pire est également présent, et selon Raffaele Simone, « n’importe qui peut prétendre avoir raison ». Les think tanks sont aussi brocardés par Yves-Charles Zarka, qu’il accuse de mettre en péril la liberté de penser. Une opinion qui est loin d’être partagée par Romain Prudent, pour qui l’indépendance de ces organismes est la condition indispensable àl’émergence de nouvelles idées.

Alors, finalement, le remède à cette confiscation de la démocratie ne serait-elle pas la sixième république, avec une démocratie plus représentative ? Unanimement, la réponse est non. La Vè République posséderait en elle les éléments nécessaires pour des changements fondamentaux. Nous voilà rassurés. 


Crédit photo : Aqui.fr 

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles