La CUB sur la voie de la solidarité communale en matière d’hébergement d’urgence ?


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La CUB sur la voie de la solidarité communale en matière d’hébergement d’urgence ?

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/05/2012 PAR Solène MÉRIC

Avec 396 places d’accueil d’urgence, Bordeaux recouvre 80 % de l’offre de logements d’urgence en Gironde. Constat logique puisque c’est en effet dans la ville centre que la pression de ces populations démunies est la plus forte.  Pourtant, comme le souligne Nicolas Brugère, élu communautaire bordelais et Président du Centre Communal d’Action Sociale de la ville de Bordeaux, « chaque nuit entre 80 et 100 personnes ayant appelé le 115 ne trouvent pas de place d’hébergement d’urgence en Gironde, et on ne compte pas ceux qui n’ont pas appelé. » Un chiffre d’ailleurs repris par la motion votée ce vendredi matin.
Une situation délicate pour laquelle de nombreux élus bordelais à commencer par son Maire Alain Juppé, également Vice-Président de la CUB, pointent la frilosité des autres villes de l’agglomération bordelaise.
Afin d’encourager ces démarches, la thématique du logement d’urgence devrait donc être inclue au sein  du nouveau règlement d’intervention pour l’habitat de la CUB permettant ainsi un apport d’investissement aux communes se lançant dans de tels projets. Si Vincent Feltesse, comme il l’a dit en conférence de presse, reste persuadé que les principaux efforts à fournir en la matière doivent rester sur la ville centre, c’est pourtant lui qui est à l’origine de cette proposition.

Au delà de l’investissement, la réflexion

Pour autant, dans la lignée de cette décision, la motion intitulée « Hébergement d’urgence : solidarité intercommunale » va plus loin dans la prise en compte de cette question. Au-delà de l’investissement, elle suggère également la mise en place d’un groupe de travail chargé de dresser le bilan de la situation actuelle mais aussi d’être force de propositions sur des solutions innovantes d’accueil d’urgence. Il ne s’agit donc pas seulement de financer mais bien d’avoir une réelle réflexion sur les dossiers, ainsi que les lieux, les communes et les solutions les plus appropriées pour la mise en place d’hébergements d’accueil innovants.
Lors du Conseil communautaire, Véronique Fayet et Michel Duchène, élus bordelais, enthousiasmés par cette prise en considération du problème par la CUB,  suggèrent d’ores et déjà de premières idées « plutôt aux communes de la rive gauche ». Objectif pour eux : avoir plus de petits lieux adaptés à un type de profil donné ( jeunes ou personnes âgées par exemple) pour permettre un meilleur accueil quantitatif et qualitatif de ces populations démunies.
D’autres au contraire, les élus socialistes de la Mairie de Bordeaux, à travers la voix de Mathieu Rouveyre et dans une farouche opposition à la majorité municipale, font le choix de s’abstenir. « S’il doit y avoir une motion, elle doit être globale » ;comprendre qu’elle doit intégrer la sortie de l’hébergement d’urgence à travers la thématique de l’habitat social. Une question dont l’élu rappelle que dans ce domaine la Mairie de Bordeaux n’est pas la plus exemplaire. Une manière aussi pour ces élus socialistes bordelais de souligner leur opposition au projet de fermeture des 57 places d’hébergement du foyer Leydet dans le cadre d’un projet d’humanisation. Un dossier sur lequel nous reviendrons prochainement.

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