La Coordination Vigilance LGV envoie une lettre aux candidats aux législatives en Gironde


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La Coordination Vigilance LGV envoie une lettre aux candidats aux législatives en Gironde

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/06/2012 PAR Nicolas César

« Candidat(e) aux législatives de juin 2012, vous avez l’ambition d’être à l’écoute des citoyens de votre circonscription et de les représenter à l’Assemblée Nationale. C’est à ce titre que nous vous interpellons sur le sujet brûlant des nouvelles Lignes ferroviaires à Grande Vitesse (LGV) qui préoccupe au plus haut point nos concitoyens et qui a provoqué ces dernières années d’importantes manifestations d’opposition », peut-on lire au début du courrier de la Coordination Vigilance LGV. Pour l’association, c’est une évidence : les concitoyens n’ont absolument rien à gagner à la construction d’une LGV, ils subiraient la dégradation irréversible de leur cadre de vie. « A une époque où la classe politique ne jure que par le développement durable et la diminution des déficits, comment peut-on soutenir un projet aussi coûteux et destructeur que celui des LGV ? », demande la Coordination. Première raison invoquée : le développement des LGV contribue à la dégradation de l’ensemble du réseau et du service ferroviaire. Cela se fait, selon eux aux dépens du réseau de TER emprunté quotidiennement par des millions de personnes. Chaque jour, 9 clients sur 10 de la SNCF voyagent sur un autre train que le TGV. L’association rappelle que les Assises du Ferroviaire de décembre 2011 ont appelé l’État à mettre en œuvre « un moratoire sur tous les futurs projets de LGV » (y compris l’arrêt de nouvelles études), « dans l’attente de la réalisation d’une programmation qui garantisse au préalable le financement de la remise à niveau et de la modernisation du réseau actuel ». « Devant les fortes incertitudes sur la rentabilité des futures LGV », la course « irraisonnée » à l’extension du réseau à grande vitesse est « le signe révélateur d’un modèle économique qu’il est vital de réinventer aujourd’hui », écrivent-ils plus loin dans leur courrier.

« La LGV se fait aux dépens du réseau ferroviaire de proximité »
Autre argument : le coût estimé de la LGV Bordeaux-Toulouse, qui a augmenté de 169 % en 6 ans, dépassant les 7,8 milliards d’euros, selon les chiffres de la Coordination. Or, « la Cour des Comptes précise que les ressources seront insuffisantes pour financer le programme des LGV ; « le programme d’investissement devrait donc être adapté, en tenant compte tant de la situation des finances publiques que de la nécessité de moderniser et de mieux entretenir le réseau existant », avance l’association. L’association s’appuie sur des études indépendantes, qui montrent que «la capacité de la ligne actuelle modernisée était suffisante pour supporter la croissance des flux de passagers prévue par le projet. Les mêmes études assurent que pour un coût trois fois moins important, la modernisation de la ligne permettrait des performances sensiblement équivalentes à une LGV ; une bonne desserte du territoire au plus près des besoins de la population, l’utilisation des gares existantes, la conservation des accès grandes lignes. Au passage, la Coordination rappelle que ceci a amené les Conseils généraux du Lot-et-Garonne et du Gers à ne pas financer la LGV Bordeaux-Toulouse.
La Coordination appelle les candidats aux législatives à demander la suspension de la décision de RFF de construire de nouvelles LGV. Elle réclame aussi que de nouveaux débats publics soient engagés en prenant en compte l’alternative de modernisation des lignes existantes, comme indiqué par le Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement dans les dispositions retenues le 15 décembre 2011 suite aux conclusions des Assises du Ferroviaire.

Retrouvez les réponses des candidats sur le site de la LGPE

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