La commission de contrôle des clubs professionnels s’interroge sur la viabilité économique des nouveaux stades de football


Les architectes Herzog et De Meuron

La commission de contrôle des clubs professionnels s'interroge sur la viabilité économique des nouveaux stades de football

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/03/2013 PAR Nicolas César

La commission de contrôle des clubs professionnels de la direction nationale du contrôle de gestion, organe de la Ligue de football professionnel, vient de rendre public son rapport annuel 2011/2012. Pierre Hurmic, président du groupe Europe Ecologie Les Verts au Conseil municipal de Bordeaux y relève que la commission s’interroge sur les partenariats public-privé, qui « font que le club, n’est que l’utilisateur du stade et n’a pas au quotidien une maîtrise de l’équipement ». Elle suggère de s’inspirer des « modèles vertueux qui nous entourent ». En l’occurence, ce sont les cas, où les clubs sont propriétaires de leur stade… Le « modèle de PPP en France et à Bordeaux en particulier, sera-t-il à même de répondre aux attentes du public et aux impératifs financiers auquel il devra faire face alors que les exemples vertueux de l’étranger ne s’inspirent pas de ce modèle ? », s’interroge Pierre Hurmic. 

L’endettement des Girondins de Bordeaux a doublé en un an Autre problème souvent évoqué. La commission mentionne que l' »effet « résultat sportif » demeure prégnant sur la fréquentation du stade, fut-il neuf ». « Le taux de remplissage moyen du stade Chaban Delmas par les Girondins de Bordeaux pour cette saison est de 58.9% avec une moyenne de 20 442 spectateurs/match (20 712 spectateurs/match lors de la saison dernière) », pointe l’élu EELV. La situation ne devrait guère s’améliorer dans les années à venir. Ce rapport révèle que Bordeaux est le troisième club le plus endetté de France avec un déficit qui a doublé en 1 an passant de 7 millions d’euros à 14,2 millions d’euros. Autant d’éléments qui laissent à penser à Pierre Hurmic, qu’au final, c’est le contribuable qui risque à terme de payer « l’ardoise » du nouveau stade. A Lyon, Michel Mercier, le président du conseil général  du département du Rhône, craint que le nouveau stade de l’Olympique lyonnais (OL) plombe les finances de sa collectivité. L’ancien Garde des Sceaux du gouvernement Fillon, souhaite que soit votée lors de la séance du 30 novembre une garantie d’emprunt de 40 millions d’euros à la Foncière du Montout, filiale de l’OL Groupe.

C’est pourquoi, pour gagner de l’argent, les groupes de BTP qui doivent exploiter ses stades sur une très longue durée (trente ou trente-cinq ans), sont dans l’obligation de développer des activités en plus des matchs de football. « Nous avons besoin de faire un chiffre d’affaires annuel supplémentaire de 6 millions pour équilibrer nos comptes », indique Bertrand d’Hérouville, président d’Elisa, la filiale d’Eiffage chargée de la construction et de la gestion du stade de Lille.

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